Seconde épreuve de notre série consacrée aux longues distances ( vous pouvez les retrouver dans le menu principal "ski de fond"). Après la mythique Vasaloppet, voici la non moins prestigieuse Transjurassienne.
Depuis 1980, date de la première édition, la Transjurassienne est devenue la plus grande course populaire de France. Chaque année, plusieurs milliers de fondeurs se retrouvent sur la ligne de départ à Lamoura avant de rejoindre Mouthe 76km plus loin.
L’historique :
L’initiative de ce grand rassemblement de skieurs sur un parcours linéaire haut-jurassien à été l’œuvre de deux hommes du pays Georges Berthet et Jacky Mandrillon, ardents défenseurs des disciplines nordiques. Ces deux compères se sont lancés dans l’aventure en 1978 pour mettre sur pied cette course en 1979.
Malheureusement l’épreuve a du être annulé en raison du manque de neige. Le parcours était initialement prévu avec départ de Mouthe et arrivée à Lamoura avec un dénivelé positif et surtout la Montée du Risoux coté Bellefontaine. Ce n’est que quelques années plus tard que les villages d’arrivée et de départ ont été inversé.
A cette époque la course s’appelle encore « La Progressime » et c’est le suédois Tommy Limby qui remporte en 1980 la première édition dans le temps de 4H04.
En 1981 ce sont déjà les premiers podiums français avec Jean-Paul Pierrat qui prend la seconde place derrière le suédois Lundbäck . Paul Fargeix complète le podium d’une épreuve qui fait son apparition au calendrier de la Worldloppet.
La Progressime devient Transjurassienne en 1983 , année ou le suisse Konrad Hallenbarter s’impose en 3H34.
En 1985, 80cm de neige tombe durant la nuit précédant le départ, du coup les organisateurs suppriment la boucle du Brassus pour raisons de sécurité. 4000 fondeurs étaient au départ !
Un an plus tard c’est l’apparition du pas de patineur, devenu skating, les organisateurs décident alors d’aménager deux pistes pour les pratiquants des deux techniques avec cette fois l’arrivée qui se fait à Mouthe. Konrad Hallenbarter s’impose une nouvelle fois devant Maurilio De Zolt et Guy Henriet.
C’est le manque de neige qui fait l’actualité en 1989 avec une course qui sera réduite à 66 km. Succès du suédois Blomqvist devant le suisse Daniel Sandoz et Philippe Grandclement.
En 1991 Hervé Balland devient le premier français à remporter l’épreuve. Il gagne la 13e édition en 3H05 devant son frère Guy Balland et Pascal Moyse.
Douze mois plus tard, c’est Philippe Grandclement qui s’impose. Privé de sélection pour les JO d’Albertville, il était motivé comme jamais et passe la ligne en vainqueur dans le temps de 3H24. L’italien Barco termine second devant Claude Pierrat.
Quatre ans plus tard, Hervé Balland réussit le doublé. Il revient dans les derniers kilomètres sur Stephane Passeron qui restera comme le héros de la journée.
Passeron prendra sa revanche en 1998, le gapençais s’impose avec un chrono de 3H22 et devance Frank Vauffrey et Didier Roy.
En 1999 c’est l’allemand Johan Muehlegg (tristement connu pour des affaires de dopage) qui inscrit son nom pour la seconde fois au palmarès. Il devance Passeron et Guy Balland.
Muehlegg signe le triplé avec sa victoire en 2000 acquise devant le suédois Elofsson et l’espagnol Gutierrez.
2004 c’est l’année du triomphe d’Alex Rousselet, le jurassien s’impose en 2H55 devant ses camarades de l’équipe de France Manu Jonnier et Vincent Vittoz. Anne-Laure Mignerey s’impose chez les dames et sera imitée douze mois plus tard par Corinne Niogret.
Froid sibérien en 2006, -20°C, et double succès italien avec Roberto De Zolt et Anna Santer.
Pas d’épreuve en 2007 pour cause de manque de neige, en 2008 les conditions sont en revanche exceptionnelles et cela va sourire à l’italien Cattaneo qui gagne devant Mathias Fredriksson et Diego Ruiz. Succès de Yambaeva chez les dames.
Karine Philippot remporte à son tour une belle victoire en 2009, l’année ou le biélorusse Alexei Ivanou crée la surprise.
En 2010, Christophe Perrillat réussit un coup de maitre et inscrit lui aussi son nom au palmarès en 3H23, il devance M.Fredriksson et F.Santus. Succès suédois chez les dames avec Susanne Nyström.
La Transju en chiffres (exemple en 2009) :
Moyens humains et techniques…
1 030 bénévoles présents sur les différents sites pour les ravitaillements et l’entretien des pistes.
100 secouristes et 20 médecins présents tout au long de la course.
75 000 gobelets utilisés.
200 kg de pain d’épices de
450 plaques de chocolat biscuité
200 kg de Comté AOC et
1 tonne de pruneaux d’Agen
8 000 tubes de crème de marron Clément FAUGIER
20 kg de saucisses de Morteau des Salaisons Decreuze
Et sont offerts par le partenaire ATAC (les magasins de Mouthe, Jougne, Bois d’Amont et Morbier) 4 tonnes d’Eau, 1200 barres de pâtes de fruits, 4000 barres de céréales,
Le parcours :
L’avenir :
La Transju est devenue incontournable de part plusieurs choses : sa qualité de tracé, d'organisation, la beauté des paysages... Et l'ambiance qui y règne. Celle qui fait que Mr et Mme tout le monde se retrouve à côté de médaillés olympiques !!!
Le fait qu'elle soit la seule course française à être inscrite au calendrier Worldloppet lui a donné une dimension internationale.
L'avenir de la Transju : Faire de la 50 km classique du samedi, une course aussi attendue que la 76km skating du dimanche, avec autant de participants...
Une course en classique c’est aussi la garantie à moyen terme d’attirer les scandinaves qui n’hésitent pas à se déplacer en nombres pour participer aux épreuves longues distances.
Les infos et les inscriptions :
Il faut bien entendu se rendre sur le site officiel de l’épreuve, vous trouverez tous les renseignements nécessaires : http://www.transjurassienne.com
L’édition 2011 se déroulera les 12 et 13 février prochains.
La Vidéo :
transjurassienne 2009 vidéo officiel
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