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Le ski de fond en déclin
Tel est le constat effectué par les principaux sponsors de l'équipe Norvégienne, pays où la discipline tient encore une place importante, mais pour combien de temps ?
Depuis plusieurs années, sur ce site, on milite pour donner un grand coup de balai sur ce circuit mondial d'un autre âge, devenu incompréhensible pour le grand public et privé d'une des trois meilleures nations mondiales.
On a subi de violentes critiques suite à nos prises de position mais ce n'est pas vraiment important en comparant avec la situation actuelle de la discipline, désormais mise sur le grill par des gros sponsors qui, évidemment, font le même constat que nous.
En Norvège, Sparebank, qui était le sponsor N°1 de l'équipe nationale depuis 10 ans n'a pas souhaité renouveler son contrat et la chaine de magasins Spar pourrait prendre la même décision.
Birger Løfaldli, journaliste, estime que la situation du ski de fond devient précaire et que son intérêt diminue.
"Nous observons cette tendance depuis longtemps. Le fonds est en déclin et est devenu un produit moins attractif. Les prochains championnats du monde à domicile vont tenir la baraque, un peu comme l'arbre qui cache la forêt."
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Les athlètes doivent se montrer
Selon Birger Løfaldli, il y a principalement deux raisons pour lesquelles le fonds est devenu moins attractif pour les sponsors.
"Les retraites de Petter Nortgug et de Marit Bjoergen et l'émergence de stars venues d'autres disciplines, comme Erling Braut Haaland, Karsten Warholm ou encore Johannes Thingnes Bø.
Tous ces athlètes ont en commun la grande capacité à se « vendre » à travers les médias, en se dépensant sur les nouveaux canaux de communication, les réseaux sociaux, pour leurs propres sponsors et ceux de leurs équipes nationales respectives."
"Aujoud'hui on se demande ce que mettent en place les fondeurs pour susciter de l'intérêt tant dans les médias traditionnels que sur les réseaux sociaux. Nous aimerions les voir beaucoup plus participatifs" ajoute le responsable de sponsoring de Sparebank.
"Les athlètes doivent réaliser qu'ils font partie d'une industrie du divertissement et ils ne reproduisent pas ce qui fonctionne dans d'autres sports. Le ski de fond est à la traîne, à l'exception de Johannes Klæbo"
On peut ajouter aux propos du responsable de Sparebank, la responsabilité de la FIS qui est juste incapable de valoriser son produit. Son site internet est catastrophique avec un manque incroyable d'informations.
La FIS n'est même pas capable de fournir aux médias les réactions des fondeurs après une course de coupe du monde, si ce n'est les trois mots "Je suis content, j'ai de bon skis, j'étais en forme."
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L'avis de Anne Kjersti Kalvaa
"Bien sûr, nous sommes dans le secteur du divertissement et nous devrions être plus entreprenants sur les réseaux sociaux, mais le plus important est d'être nous-mêmes. Quand nous aurons des skis aux pieds, nous offrirons un bon spectacle.
Probablement nous devons faire plus de choses, c'est vrai." ajoute la fondeuse Norvégienne, à court d'arguments.
Voilà encore une fois le triste constat de cette discipline qui faisait rêver les foules dans les années 1970, 1980, 1990 jusqu'en 2010, 2014, où les choses ont commencé à se gater.
Il est d'ailleurs intéressant de noter que le grand public a progressivement lâché l'affaire depuis l'apparition du format sprint, qui a détruit ce qui faisait l'histoire et la force d'une fabuleuse discipline, en scindant ce sport en deux.
La seule chose qui maintenait encore le ski de fond à flot était le duel incroyable entre Johannes Klaebo et Alexander Bolshunov, mais là aussi, tout a été fait à l'envers du bon sens.
Même l'Allemagne, qui organisait chaque année une étape de coupe du monde, vient de lâcher l'affaire. Pour la première fois depuis plus de 40 ans, le circuit mondial ne passera pas chez eux...
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