Eline Grue, 29 ans, biathlète à temps plein depuis de nombreuses saisons a désormais choisit un chemin différent pour mener la suite de sa carrière.
Retournée suivre des études, elle refuse l’idée que le haut niveau impose des sacrifices permanents et mise sur l’équilibre entre sport, études et vie sociale pour atteindre la Coupe du monde.
Une réflexion déclenchée par son entraîneur
Tout a commencé par une remarque de son coach, Jon Kristian Svaland : « Eline, tu ne devrais pas te sentir obligée de faire des sacrifices. »
Sur le moment, elle a trouvé l’idée absurde, persuadée que le haut niveau exigeait renoncements et priorités strictes. Mais cette réflexion s’est ancrée en elle, et a progressivement changé sa façon de voir son sport.
« J’ai compris qu’il est essentiel d’avoir envie de s’entraîner, sans regretter d’être ailleurs. » indique t'elle, persuadé d'avoir fait le bon choix en s'appuyant sur ses récentes performances.
On l'a vu notamment briller lors des championnats Suédois estivaux en faisant jeu égal avec les meilleures, comme les soeurs Oeberg.
Un équilibre assumé
Contrairement à beaucoup d’athlètes de son âge, Grue met en avant l’importance des moments sociaux et familiaux.
Sortir avec des amis, participer à une fête en été, préserver sa santé mentale : pour elle, ces choix renforcent sa motivation et son énergie.
« Les bénéfices de cet équilibre l’emportent sur les inconvénients », explique-t-elle.
Elle considère le biathlon comme un loisir passionnant plus que comme une contrainte. Cette approche atypique n’est pas synonyme de manque d’ambition, mais d’un projet plus durable, centré sur le bien-être.
Objectif coupe du monde
Sur le plan sportif, Eline Grue reste ambitieuse. Elle est alignée sur le circuit IBU Cup depuis 2018, sans encore décrocher de podium individuel, ni même rentrer parmi les 10 premières.
Malgré tout, son plan est clair pour cet hiver : briller dès la première course nationale pour se qualifier en IBU Cup, puis viser enfin des podiums qui lui ouvriraient les portes du grand circuit.
« Mon rêve est de faire mes débuts en Coupe du monde. Mais je veux y arriver à ma manière, sans perdre de vue ma vie privée. » indique t'elle à Langrenn.com