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Des paroles rares

Classée 3e du général de la coupe du monde derrière Julia Simon et Dorothea Wierer, la biathlète de Sappada a enfin retrouvé le niveau de jouer le gros globe de cristal en 2019 face à son illustre coéquipière.

Une saison qui aura fait taire tous ses détracteurs, une saison qui lui aura un bien immense au niveau de la confiance, une saison qui lui donne envie de revenir, enfin, sur ses performances décevantes des hivers précédents.

"Durant ces années difficiles les journalistes ont beaucoup cherché à savoir ce qui se passait, parfois bien, parfois de manière très maladroite. Durant cette longue période, les gens m'ont dit toutes sortes de choses et cela m'a beaucoup marqué.

Je ne pourrais jamais oublier tout cela, je ne pourrais jamais oublier tous ces jugements hatifs. Je suis passé par des moments difficiles, j'ai connu des crises de panique, comme un écrasement dans la poitrine et cela me donne encore des frissons lorsque j'y pense.

Prendre ma retraite n'étais pas une hypothèse lointaine, j'aurais pu abandonner, m'enfermer mais dans ma tête quelque chose me disait que ce n'était pas encore le moment, qu'il fallait souffrir jusqu'au bout."

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Pékin 2022, le tournant

Lisa Vittozzi continue son introspection en évoquant le cauchemar vécu lors des derniers JO d'hiver. "J'ai touché le fond à Pékin et lorsque c'est arrivé, j'ai eu l'impression d'entendre une petite cloche sonner dans ma tête.

Tu ne peux pas descendre plus bas, dès maintenant cela ne peut-être que mieux. Durant ces trois années, je me suis sentie parfois seule. Mes coéquipières m'ont aidé mais ce ne sont pas des amies et il était difficile de se confier.

Heureusement j'ai pu compter sur l'aide sans faille de ma famille. Ils m'ont fait comprendre que le biathlon n'était pas le plus important, que cela restait un travail et que je devais toujours relativiser.

Ils m'ont toujours appris à rester humble et petit à petit j'ai pu retrouver la flamme, l'envie, l'énergie et puis les résultats."