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3ème étape
1293 partants. Abandons (depuis le départ) : 37
A 12 heures (GMT). Température : 31,5°C – Hygrométrie : 19,5%
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Un cinéma en technicolor avec toutes les teintes du désert.
Le noir des rochers et des montages qui s’élèvent à l’horizon, le jaune et parfois même le rose du sable poussé sur les parois des montagnes par les tempêtes, le blanc des lacs asséchés ou encore le vert de ces acacias qui surgissent tels des phares au milieu du désert.
Cette troisième étape, cap plein sud, a rassemblé toute cette palette de couleurs à travers les grandes étendues et les passes traversées entre deux vallées.
Un cinéma où les scénarios ne sont jamais prévisibles, où les rebondissements se succèdent. A l’euphorie succède parfois la détresse. Il faut alors rassembler toute sa force mentale et parfois s’appuyer sur le soutien de coureurs croisés au hasard d’une piste pour puiser la force d’aller chercher une happy end.
Dans ce cinéma, pas besoin de violons pour faire naitre l’émotion. Des regards, des poignées de main, des accolades, des embrassades suffisent à faire couler quelques larmes sur des joues creusées par l’effort.
Pour la bande originale, seul le souffle des coureurs, les encouragements des contrôleurs ou encore les cris de soulagement viennent rompre le silence du désert.
Mercredi, les rescapés entameront leur long métrage.
La longue étape, crainte par tous avec ses 91,7km entre Jebel Zireg et Jdaïd, soit la plus longue distance de l’histoire du Marathon des Sables. Avec pour tous à l’arrivée l’oscar du meilleur rôle.