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Marco Odermatt s'est confié

Le double vainqueur de la coupe du monde, 2e de la première manche du géant de Soelden avant son interruption, est désormais lancé vers de nouveaux exploits. Il rêve désormais d'un succès en descente et vise les grandes classiques de l'hiver.

Avant de parler objectif, il est revenu brièvement sur sa saison 2023 record, où il est venu battre le record de points de l'immense Hermann Maier.

"Des globes et des victoires, il peut y en avoir chaque année, mais des records, c'est très rare. Si l'on y réfléchit, atteindre les 2000 points, cela signifie gagner 20 courses en une saison.

C'est tellement de points qu'en cours de saison, on se dit que c'est inimaginable et impossible à atteindre. C'est seulement le dernier jour que je me suis dit qu'il ne me manquait qu'une bonne course pour battre ce record. C'est devenu concret. Au final, je suis très content de ce record", s'est-il réjoui.

"Je suis toujours très motivé car j'ai encore beaucoup d'années devant moi. Bien sûr j'aimerais gagner une descente, notamment Wengen et Kiztbuhel qui restent deux cases à cocher dans mon palmarès."

Marco Odermatt et le climat

Interrogé ensuite sur, toujours la question à la mode, sur les rapports entre le ski et le climat, le Suisse s'est montré pragmatique, ce qui tranche avec les critiques hypocrites et infondées de certaines ou certains de ses collègues.

Le climat est un thème difficile. En tant que skieurs, nous voyons que les glaciers rétrécissent année après année. A la fin, notre travail est de skier vite et non pas de prendre des décisions politiques. Nous avons besoin de neige pour faire notre métier", a-t-il rappelé.

"Je ne crois pas que les travaux de Zermatt  (dénoncés par plusieurs médias) endommagent le glacier. C'est comme à la mer lorsque du sable est déplacé d'un endroit à un autre. L'activité des pelleteuses rend la couche neigeuse plus compacte et remplit les crevasses. Je ne pense pas qu'il y ait de problème.

 "C'est bien sûr dommage de parler du ski de manière négative, mais c'est une décision prise par le domaine skiable, la région et la politique, comme toujours.

Nous, en tant qu'athlètes, nous sommes uniquement présents sur la piste pour skier. Nous n'avons rien à voir avec cela. Je ne me sens donc pas personnellement attaqué par cette actualité", s'est-il défendu.