Marco Odermatt plein de lucidité
Cette semaine, lors d’une conférence, Marco Odermatt, qui reste sur quatre succès consécutifs au classement général de la Coupe du monde, a évoqué la suite de sa carrière, avec une lucidité qui lui est propre.
Pas de surprise : il vise un cinquième gros globe, la descente de Kitzbühel – qui lui échappe encore – et une nouvelle médaille d’or olympique. Rien de surprenant, avouons-le.
En revanche, la suite de ses propos mérite qu’on s’y attarde.
« En tant que skieur polyvalent, je pense avoir atteint mon apogée, il est difficile de s’améliorer globalement », a-t-il confié avec une humilité rare pour un champion de cette trempe.
Odermatt a expliqué que progresser dans une discipline implique souvent des sacrifices ailleurs.
« Par exemple, la saison dernière, je me suis rendu compte que j’avais progressé en descente, mais j’ai perdu quelque chose en slalom géant », a-t-il admis.
Un constat qui illustre à quel point l’équilibre est fragile pour briller dans plusieurs disciplines. Seuls les très grands, et il en fait partie, ont réussi à allier vitesse et technique à un tel niveau.
Quid de la sécurité ?
Mais au-delà des performances, un sujet plus grave a été abordé : la sécurité, dont tout le monde parle après le décès de Matteo Franzoso.
« C’est un enjeu majeur dans notre sport. Dès qu’on met les pieds sur des skis, il y a un danger, et nous le savons, même pour tous les touristes qui pratiquent le ski alpin », a-t-il souligné, visiblement touché par les récents drames.
Il a également pointé du doigt les différences entre les conditions d’entraînement et celles des compétitions.
« Je connais les défis organisationnels que représente l’élévation du niveau dans tous les domaines, mais quand quelque chose comme cela se produit, c’est un coup dur pour tout le monde », a-t-il ajouté.