Les températures printanières dont jouit Garmisch-Partenkirchen ont adouci la piste de descente, mais cela suffira-t-il à redonner confiance à l'Américaine Lindsey Vonn, qui n'a plus qu'un but: sauver ses Mondiaux de ski avec l'or dimanche de l'épreuve reine.

Pour une fois, la championne olympique et du monde en titre de descente n'est pas l'ultra favorite, même si elle reste l'une des principales prétendantes à sa propre succession.

Les Autrichiennes, d'abord Elisabeth Görgl couronnée en super-G, ensuite Anna Fenninger sacrée en super-combiné, lui ont déjà volé la vedette cette semaine et n'ont pas envie de s'arrêter là. Et puis l'Allemande Maria Riesch va mieux après sa poussée de fièvre mardi soir.

Après avoir laissé filer le super-combiné, la Bavaroise pourrait ressortir le grand jeu sur le "Kandahar", comme elle l'avait fait en mars dernier lors des finales de Coupe du monde, où elle avait supplanté Vonn.

Depuis sa chute début février lors d'un entraînement, l'Américaine semble avoir gardé la tête à l'envers. A Garmisch-Partenkirchen, Vonn n'a cessé de dénoncer une piste trop difficile tenant plus du patinage que du ski alpin. Après sa septième place en super-G, son pire résultat dans la discipline depuis deux ans - "honnêtement ce n'était pas moi" -, la dame a joué un peu les divas trahies et blessées les jours suivants, au point d'en agacer certains.

"Ce n'est pas du cirque, les gens disent toutes sortes de vilaines choses sur moi, mais je m'en fiche", s'est défendu l'Américaine, qui a pris l'entraînement en touriste jeudi, puis le super-combiné le lendemain comme un entraînement.

"Je sais ce que je dois faire afin de me préparer pour la descente. J'ai besoin d'avancer étape par étape, et si je fais une belle course dimanche tout le monde se taira", a ajouté la patronne du ski féminin.

L'Américaine ensuite pliera bagage. Pas de géant, pas de slalom la semaine prochaine donc pour la triple tenante de la Coupe du monde. Elle entend profiter ainsi de près d'une dizaine de jours de pause pour remettre sa tête en état avant de repartir en chasse de son quatrième grand globe de cristal, sur lequel Riesch a pour l'instant un doigt.

La Suédoise Anja Pärson, le plus beau palmarès du ski alpin actuel, sait combien une chute peut ébranler ce supplément de confiance qui jusque-là vous rend invincible. "La commotion qu'a subie Lindsey n'est pas à prendre à légère, il faut rester prudent quand cela touche la tête", a déclaré la médaillée de bronze du super-combiné qui avait vécu la même mésaventure aux Jeux de Vancouver.

Pärson partira avec le plein d’ambitions pour cette descente. Aidée par les conseils de son père Anders, venu tout spécialement pour les mondiaux, la skieuse de Tarnäby veut une nouvelle médaille.

Dominique Gisin sera elle aussi une redoutable candidate. La Suissesse, seconde de la descente du combiné, apprécie beaucoup la piste Kandahar et avoue se sentir très à l’aise sur ce toboggan.

Sa compatriote Lara Gut aurait pu mettre tout le monde d’accord mais emportée par sa fougue, elle a été victime d’une méchante chute lors du slalom du combiné et pour le moment sa participation à la descente est incertaine. Légèrement blessée au genou, la skieuse de Comano a vu sa côte diminuer.

Julia Mancuso cloturera cette liste non exhaustive des filles capables de grimper sur un podium. Toujours là quand il le faut, la petite amie de Svindal se verrait bien accrocher une nouvelle médaille à sa collection. (avec AFP)

La start-list ICI

Photo : Agence Zoom