Avant de passer à la présentation écrite des épreuves du week-end, il est bon de se replonger dans l'ambiance de cette piste mythique qui la plus longue du circuit avec ses 4480m qui brulent les poumons comme les cuisses.

C'était il y a tout juste un an avec Bruno Kernen, l'ancien champion, dans le rôle du caméramen.

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Lizeroux aimerait bien accrocher Wengen à son palmarès

Cinq jours après son coup d'éclat à Adelboden, Julien Lizeroux s'attaque à Wengen, la dernière grande classique de Coupe du monde de ski qui manque à son palmarès, où le double vice-champion du monde sera en lice en super-combiné vendredi et en slalom dimanche.

A Wengen, ce cocon feutré qui semble à l'abri des soubresauts du monde, l'attraction suprême de ce long week-end de courses disputées depuis 1930 reste bien sur la descente samedi.

Plus de deux minutes trente de course en serpentin comprenant le mythique saut de la "Tête de chien" - un rocher -, un passage sous un tunnel, un long chemin où les coureurs frôlent les barrières, et un S final qui achève le souffle. En super-combiné, même raccourcie d'environ 45 secondes, elle reste un défi.

SLALOM

 "J'ai toujours adoré Adelboden, Wengen, Kitzbühel, elles sont l'essence du ski. Ce sont des courses qui existent depuis au moins cinquante ans, voire plus, celles qui nous font vibrer depuis qu'on est tout gamin", raconte le Savoyard.

Sa deuxième manche dimanche à Adelboden, qui lui a permis de remonter de la douzième place à la première marche du podium, a marqué les esprits et le trentenaire a "serré au moins cent +paluches+ lors de la reconnaissance mardi".
"Ca fait plaisir de voir tous les entraîneurs, les athlètes qui viennent te féliciter", estime Lizeroux. "Mais pour moi, cette manche n'était pas exceptionnelle, si elle l'était, ça voudrait dire que je ne peux le refaire, or je m'en sens tout à fait capable".

Le Français, qui talonne à quatre points derrière l'Autrichien Reinfried Herbst au classement de la Coupe du monde de slalom, pourrait bien lui ravir dimanche le dossard rouge de leader si le vainqueur des deux premiers de la saison finit derrière lui.

Lizeroux devra pour cela devancer les nombreux autrichiens avec encore Hirscher, Raich et Pranger. Les italiens Razzoli et Rocca et le revenant Ivica Kostelic de nouveau en piste pour la gagne. On verra tout cela dimanche mais avant on va se régaler avec le super-combiné vendredi et la descente samedi.



DESCENTE :

Au pied du podium de la descente à Bormio fin décembre, David Poisson commence à nourrir des ambitions. Mais c'est Adrien Théaux - engagé en descente et en super-combiné - qui a signé le meilleur temps (10e jeudi) du clan français à l'entraînement. "Deux minutes, cela commence à être long, après c'est de la survie", souligne Théaux.

 

Si le Suisse Didier Défago part à la défense de son prestigieux doublé Wengen-Kitzbühel, c'est l'autre Didier, Cuche, le plus attendu dans la station de l'Oberland bernois. "J'ai toujours entretenu une relation d'amour/haine avec cette piste", estime le leader de la Coupe du monde de descente, deux fois deuxième mais jamais gagnant à Wengen.

« Car pour un Suisse, gagner cette grande classique est toujours l'objectif », rappelle Carlo Janka, vainqueur du super-combiné l'an dernier et autre gros atout de l'équipe helvète.

Les helvètes ne partiront pas pour autant favoris sur cette piste atypique. Le dernier entrainement n’aura pas été vraiment concluant et le trio Defago, Cuche, Janka devra beaucoup se méfier du slovène Jerman, récent vainqueur à Bormio.

L’Autriche jouera elle aussi la gagne avec Scheiber, Kroell et peut-être Walchhofer même si cette piste lui a causé de grosses misères sur le premier entrainement. Coté italien on espère beaucoup avec les retours de Petter Fill et Werner Heel, un duo de feu sur une piste choc, ça peut-être le cocktail gagnant.

Reste Bode Miller, le vainqueur probant de la descente du combiné semble posséder tous les atouts nécessaires pour signer un doublé. On l'a vu vendredi réussir un parcours quasi parfait en creusant notamment des écarts importants lors de la partie médiane de la piste. Preuve aussi que son matériel est à son top.

 

SUPER COMBINE

Ce week-end pourrait se solder par une nouvelle alternance aux commandes de la tête de la Coupe du monde, entre Janka, le dauphin, et l'actuel patron, Benjamin Raich, l'Autrichien aux quatre victoires à Wengen (slalom et super-combiné).
Et permettre d'observer la progression de Bode Miller. L'Américain est l'un des rares à avoir gagné la descente deux années de suite (2007 et 2008). Il était encore deuxième l'an dernier, l'un de ses deux podiums d'une calamiteuse saison.

Le super-combiné de vendredi permettra un premier affrontement entre ces trois hommes.  Un lutte à trois qui sera arbitré par un Axel Svindal de retour aux affaires après avoir soigné sa grippe.

Kostelic jouera également le podium en compagnie de l’excellent Romed Baumann et son compatriote Hirscher. La surprise pourrait à nouveau venir des skieurs de l’est Zrncic-Dim, le croate, et Bank, le tchèque, deux skieurs qui se sont quasiment spécialisés dans le super-combiné. Le suisse Zurbriggen mérité également d'être suivi même si la régularité n'est pas son point fort.

Et bien sur coté français on compte beaucoup sur un nouvel exploit de Julien Lizeroux avec une descente qui sera déterminante pour le français de La Plagne. (avec AFP)

PROGRAMME :
  Vendredi 15 janvier
  Super-combiné:
  Descente raccourcie à 10h30
  Manche de slalom à 13h30

  Samedi 16 janvier
  Descente du Lauberhorn à 12h30

  Dimanche 17 janvier
  Slalom:
  1re manche à 10h00
  2de manche à 13h15

Photos : copyright Agence Zoom