À 24 ans, l'Américaine d'origine russe a atteint les demi-finales de l'US Open, où elle affrontera Naomi Osaka sous les lumières de l'Arthur Ashe Stadium.
Un exploit qui n'est pas seulement sportif, mais une véritable odyssée personnelle, marquée par un talent précoce, des tragédies familiales et une bataille contre ses démons intérieurs.
Une jeunesse triomphante
Née le 31 août 2001 à Freehold, dans le New Jersey, Amanda grandit dans une famille passionnée de tennis. Ses parents, Olga et Konstantin Anisimov, ont fui la Russie pour les États-Unis en quête d'un avenir meilleur.
C'est Konstantin, ancien joueur amateur, qui initie sa fille au sport dès l'âge de 5 ans.
Rapidement, le talent explose : à 11 ans, elle s'entraîne avec le coach Nick Saviano, et remporte l'US Open junior en 2017. Passage pro en 2016, et boom !
À 17 ans, en 2019, elle décroche son premier titre WTA à Bogota, devenant la plus jeune Américaine à gagner un tournoi depuis Serena Williams en 1999.
Quart de finale à Roland-Garros la même année, où elle terrasse Simona Halep, puis demi-finale à Wimbledon en 2022, Anisimova grimpe au 21e rang mondial, avec plus de 8,7 millions de dollars en gains carrière.
Le décès tragique du papa d'Amanda Anisimova
Mais le destin frappe durement. En août 2019, juste avant l'US Open, son père Konstantin, son coach et pilier, meurt subitement d'une crise cardiaque à 52 ans.
Amanda, alors âgée de 17 ans, se retire du tournoi, le cœur brisé. "C'était mon plus grand supporter, mon coach depuis toujours", confiera-t-elle plus tard.
Ce deuil la hante : elle joue l'Open d'Australie 2020 en sa mémoire, atteignant les huitièmes, mais la douleur persiste.
Konstantin n'était pas seulement un père ; il était le architecte de sa carrière, celui qui l'avait poussée à l'excellence sans relâche.
Cette perte crée un vide abyssal, amplifiant les pressions du circuit WTA.
Soucis de santé Mentale et burn-out
Et puis, le burnout frappe. En mai 2023, après des mois de luttes intérieures, Anisimova annonce une pause indéfinie pour sa santé mentale.
"J'ai lutté avec ma santé mentale et le burn-out depuis l'été 2022. C'est devenu insupportable d'être sur les tournois", poste-t-elle sur Instagram.
Classement en chute libre hors du top 400, elle délaisse sa raquette pendant des mois, se recentrant sur la vie normale : études, amis, et une thérapie pour guérir toutes ces blessures accumulées.
Le deuil paternel, la pression médiatique, les critiques sur son corps, tout cela l'avait usée. Mais comme un phénix, elle renaît.
L'heure du comeback
Début 2024, retour discret à Auckland, puis une finale au WTA 1000 de Toronto, où elle bat Aryna Sabalenka en quarts avant de s'incliner face à Pegula.
En 2025, c'est l'explosion : victoire au Qatar Open, son premier WTA 1000 !
Puis Wimbledon, où elle atteint sa première finale Grand Chelem, malgré une défaite cuisante 6-0 6-0 contre Iga Swiatek.
Et maintenant, l'US Open 2025 : quarts contre Swiatek, revenge time ! Anisimova l'emporte 6-4 6-3, se qualifiant pour les demies face à Osaka.
"Prendre cette pause m'a aidée à faire un reset", dit-elle. À 24 ans, avec un jeu plus mature et une mentalité d'acier, elle est de retour au top 8 mondial.
Capable de frapper des coups gagnants depuis n'importe quel endroit sur le court, précise et puissante, Amanda Anisimova semble enfin partie pour faire LA carrière attendue.
Amanda Anisimova a remporté un seul tournoi sur le circuit WTA, elle a remporté 3 500 000 $ de gains, avant l'US Open 2025.