Le PDG de l'équipementier Rossignol, Bruno Cercley, a assuré à Sölden qu'il ne faisait pas la course avec son concurrent autrichien Head, qui a recruté à grande échelle.
"Je ne fais pas la course pour faire des podiums mais alimenter mon modèle de développement, avec des coureurs pour valider la qualité du matériel", a déclaré à l'AFP M. Cercley, à l'occasion de l'ouverture de la Coupe du monde de ski alpin.
"C'est sûr, on n'est pas la marque numéro 1 en course, plutôt la numéro 3
(derrière Head et Atomic)", a ajouté le président du groupe Rossignol, qui
possède aussi la marque Dynastar. "Je n'ai pas les moyens de me payer ces
coureurs-là, à ces prix-là".
Rossignol avait décidé au printemps 2009 de diviser par deux les salaires fixes des skieurs sous contrat par souci d'économie face à la crise et de cohérence envers les autres salariés. L'Américaine Lindsey Vonn, numéro un mondiale, avait alors quitté la marque pour Head la saison des jeux Olympiques d'hiver.
M. Cercley a rappelé que Rossignol, dont le "parc" de coureurs est passé en une saison de 197 à environ 150, restait un découvreur de talents: "Aux derniers Mondiaux juniors, sept des huit vainqueurs et 21 médaillés sur 24 étaient équipés de skis de nos marques".
Interrogé par l'AFP, Klaus Hotter, responsable de la branche sports d'hiver chez Head, a expliqué: "Depuis que nous avons de grands noms dans l'équipe, nous avons gagné des parts de marchés. Nous choisissons des sportifs qui ne gagnent pas seulement des courses, mais qui ont un certain charisme, en adéquation avec notre image de marque".
A Sölden, la première victoire de la saison est revenue à Nordica, grâce à sa championne olympique allemande Viktoria Rebensburg, qui a devancé sa compatriote Kathrin Hölzl (Fischer) et l'Italienne Manuela Mölgg (Rossignol).
Photo : Agence Zoom