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Après les réactions suscitées par ses propos, Sandrine Bailly nous a demandé de publier ce texte :
« Suite aux propos exprimés lors d’un podcast Eurosport sur mon ressenti de la façon dont Emilien Jacquelin aborde les échecs, je souhaite apporter une explication.
J’ai été biathlète une quinzaine d’années, avec des hauts et des bas, une carrière n’est jamais linéaire.
Mes plus grosses désillusions, je les ai connu sur les JO où j’étais favorite et attendue et où je n’ai jamais réussi à élever mon niveau pour obtenir cette fameuse médaille en individuel donc bien loin de moi l’idée d’apporter un critique négative quant à la non obtention de médaille individuelle pour Emilien.
Heureusement, j’ai su trouver la joie avec l’équipe sur les relais. Les déceptions, les contreperformances, je sais ce que c’est. La plus grosse erreur de ma carrière a été de ne pas prendre en compte cet aspect mental et donc de ne pas assez le travailler.
Il suffit de relire mes propos pour comprendre ce que je pense d’Emilien : c’est une perle, un mec qui sait jouer et gagner avec panache.
Mon ressenti sur sa façon d’aborder les échecs est sincère, j’ai constaté dans ces réactions d’après courses (en coupe du monde essentiellement) que quand les éléments ne tournent pas à son avantage, il lui devient plus difficile de se battre.
Dans l’optique d’un classement général, il lui faudra accepter que tout ne se déroule pas comme prévu parfois, sans se cacher derrière des excuses. Alors oui, travailler son mental encore et toujours est nécessaire pour se battre et savoir prendre du recul.
Ma parole est neutre et sans affect car je ne connais pas personnellement Emilien mais je sais que l’on reconnaît un champion à sa façon de se relever d’un échec. »