Tout n’est pas rose pour le saut à ski suisse. Derrière le quadruple champion olympique Simon Ammann c’est presque le désert avec un Andreas Kuettel qui ne parvient pas à retrouver son niveau et , beaucoup plus embêtant, une relève qui tarde à éclore.
Des soucis qui ne laissent pas indifférent Berni Schödler qui est revenu au printemps reprendre son poste de chef du saut à ski Suisse après une escapade en Russie.
Schödler n’est pas rassuré par les performances de Küttel qui n’a pris que le 49e rang de la qualification. «Il y a une semaine à Hinterzarten, on a vu un Andy actif, qui a tenté des sauts offensifs. Ici, il était totalement passif. Il a subi le saut.»
Pour Schödler, le problème de fond n’est ni physique ni technique. «Küttel est prêt physiquement. Mais il manque d’esprit positif.» explique t'il au quotidien Le Matin.
Du coup le chef du fond prend une décision radicale : «Nous allons renoncer aux prochaines manches du Grand Prix d’été, ajoute-t-il. Ce dont ont besoin l’ensemble de nos sauteurs, c’est d’entraînement.» Même Simon Ammann met un terme à sa saison estivale car il estime que l’entraînement lui est davantage nécessaire que les concours.
Schödler évoque encore une relève, Schuler, Grigoli et Egloff, bien décevante lors du GP d’Einsiedeln dimanche dernier. «Je ne suis pas content d’eux, lâche-t-il. Car ils ne sont pas prêts dans la tête et physiquement.»
Le chef du saut à skis suisse mesure l’ampleur de sa tâche pour relancer la discipline. «Nous n’avions que 14 participants aux championnats suisses des moins de 16 ans. Qu’un sport qui a deux leaders comme Ammann et Küttel n’attire pas plus de jeunes, c’est inquiétant.»
Photo : copyright Nordic Focus