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Une situation ingérable

Les sélections féminines pour la coupe du monde, qui se sont déroulées la semaine dernière à Tyumen, ont donné lieu à de vives batailles sur et surtout en dehors de la piste.

Chaque région, chaque entraineur de région poussant fortement pour voir une ou plusieurs de leurs filles se qualifier pour Östersund. Et au milieu de tout cela se trouve le chef du biathlon féminin Mikhail Shashilov.

"J'ai essuyé des critiques et des reproches de toute part que ce soit avant, pendant ou après ces courses. Je tiens déjà à dire que je ne prend pas de décisions seul, tout est décidé avec l'accord de la fédération.

Ce climat malsain qui a entouré ces sélections était une épreuve pour les filles, mais aussi pour leurs entraineurs régionaux qui eux mêmes vivent sous la pression des régions elles mêmes.

C'est un systême compliqué et on n'essaie de faire au mieux, malgré les critiques incessantes. Si vous voulez perdre des amis, devenez entraineur national, comme moi." avoue t'il à Sports.ru.

Mikhail Shashilov rêve d'un systême à la Française, à la Norvégienne avec des athlètes certains d'avoir leur sélection depuis le printemps précédent.

"C'est l'idéal, et dans ces pays de l'Ouest, personne ne va remettre en cause un mauvais résultat. Regardez Laegreid ou Wierer qui n'ont pas toujours brillé à Sjusjoen et Idre, personne ne va remettre en question leur talent.

Ici en Russie, on manque de patience, on ne sait plus construire alors qu'on devrait s'appuyer sur nos jeunes pour le long terme. On manque aussi d'un coach qui fait autorité, le dernier en date était Pichler.

Aujourd'hui plusieurs filles souhaitent travailler avec leur mari, qui fait office d'entraineur, ou alors avec le groupe B et je dois gérer tant bien que mal tout cela, en essayant, comme on me le reproche, de ne pas privilégier certaines."

Le biathlon féminin Russe possède de nombreuses seniors de qualités mais pas grand monde ne ressort du lot pour le moment.

Avoir vingt filles capables de terminer au 30e rang mondial c'est bien, mais ce serait au combien plus simple, pour les entraineurs, d'en posséder quatre ou cinq capables de finir dans le Top 15, régulièrement en coupe du monde afin d'éteindre toute polémique.

Victor Maigourov, le boss de la Fédé, et MIkhail Shashilov compte beaucoup sur les espoirs Anastasia Shevchenko, Anastasia Goreeva et Irina Khazakevich pour construire l'avenir mais va t'on encore une fois leur laisser le temps ?