La France a frappé un grand coup avec l’engagement de Patrice Morisod, pendant que la Suisse et certains skieurs le regrettent déjà, du coté français on se réjouit avec raison de cette très bonne recrue.

L'arrivée de l'entraîneur suisse comme responsable du groupe vitesse de l'équipe de France messieurs a impressionné lundi le petit monde du ski alpin français, jusqu'au champion olympique en titre de la descente, le Haut-Savoyard Antoine Dénériaz.

"Qu'il y ait un changement, ça ne m'a pas surpris. Mais Morisod, c'est top, c'est une belle surprise", a expliqué "Tonio", joint au téléphone par l'AFP.

 "C'est un des meilleurs entraîneurs sur le circuit. C'est un beau challenge. Il y a tout à refaire au niveau des résultats même si on a des skieurs de talent", a estimé le médaillé d'or des jeux Olympiques de Turin-2006.

 D'une source proche du dossier, Morisod, qui avait notamment sous ses ordres Didier Cuche, champion du monde de super-G et vice-champion de descente, s'est laissé convaincre par les arguments des Français, "plus aguicheurs que les Suisses".

En l'occurrence, la Fédération française de ski (FFS) a proposé un contrat avec vue sur les Jeux d'hiver de Sotchi (Russie), en 2014, quand Swiss-Ski n'a offert qu'une année, jusqu'aux Jeux de Vancouver, probablement le terme de la carrière de Cuche.

 A 41 ans, après 18 ans en son pays et complètement libre (il n'est pas marié et n'a pas d'enfant), le Valaisan a regardé au-delà des montagnes et privilégié le long terme. D'autant qu'il sera aussi chargé de mettre en place le circuit de la formation et la relève.

 "Un entraîneur suisse se rémunère. Mais l'argent n'a pas été l'élément déterminant. Il a été séduit par notre projet sportif, convaincu par les résultats, le bon climat, le collectif", a expliqué Yves Dimier, directeur technique alpin.

L’argument financier nous a tout de même surpris, souvent on parle d’un manque de budget dans le ski français par rapport aux grandes nations, comme la Suisse l’est en alpin, mais finalement la FFS sait également trouver des arguments. Espérons que tout cela ne se fasse pas au détriment des disciplines nordiques, à moins que l’effort ne concerne toutes les disciplines ?

Cela serait assurément une vraie bonne nouvelle à l’aube d’une saison olympique .

(avec AFP)