On espérait obtenir ce soir la première médaille du ski alpin français mais Sandrine Aubert n'a pu faire mieux que 5e. Une cinquième place c'est un bon résultat mais elle était venue ici pour le podium.

La skieuse des Deux Alpes aura été battu par plus fort qu'elle sur ce slalom qui s'est déroulée dans des conditions difficiles. La française, qui disait justement apprécier ce type de météo , a probablement perdu ses espoirs de podium en fin de première manche en abandonnant trop de temps sur les meilleures.

La reine de ce slalom et certainement de ces JO de Vancouver se nomme Maria Riesch. La grande allemande, déjà vainqueur du combiné, s'offre le slalom après avoir skié deux manches quasi parfaites. Déjà championne du monde de la discipline en 2009, elle réussit le magnifique doublé mondiaux - JO comme l'avait fait le suisse Carlo Janka en géant.

Maria Riesch fait maintenant partie des grandes dames du ski mondial au même titre que sa meilleure amie Lindsey Vonn, éliminée en première manche, et première skieuse à féliciter l'allemande après son deuxième parcours.

Marlies Schild prend la médaille d'argent à 0.43sec. L'autrichienne a elle aussi très bien skié durant les deux manches avec sa technique impeccable. La petite amie de Benni Raich est récompensée avec cette seconde place qui vient couronner une carrière déjà immense.

Le bronze sera pour Sarka Zahrobska. La skieuse tchèque termine à 1.01sec de Riesch et empoche sa troisième médaille consécutive dans un grand rendez-vous. Voilà ce qu'on appelle une "vraie bête de compétition" dans le bon sens du terme.

La suédoise Maria Pietilae-Holmner termine 4e à 1.33sec devant Sandrine Aubert qui se classe 5e à 1.57sec de la médaille d'or.

A une épreuve de la fin de ces JO, le compteur du ski alpin français est toujours bloqué à zéro.  C'est une vraie déception après les nombreux podiums enregistrés cette saison en coupe du monde. Il faudra que tout le monde se réunisse pour analyser tout cela.

On terminera tout de même avec une note d'optimisme et Julien Lizeroux qui portera les espoirs de la nation samedi lors du slalom.

La France a besoin de résultat en ski alpin au niveau sportif mais également au niveau financier, car les gros sponsors de la FFS sont surtout interessés par cette discipline. Et les rentrées financières bénéficient ensuite au nordique.

Le classement complet ICI 

Photo : copyright Nordic Focus

Maria Riesch (GER/1re): "De toute évidence j'ai fait ce qu'il fallait. Mais les conditions étaient très difficiles. Dans le bas du parcours, il y avait des ornières et la neige était molle. En temps normal, j'ai du mal dans ce type de conditions. J'ai essayé d'être le plus détendue possible. Mais il y avait un peu de pression. Il ne faut pas laisser les conditions climatiques t'influencer. Il ne faut pas trop y penser. Il faut y aller et faire de son mieux. Les conditions sont secondaires. (à propos de la sortie de sa soeur Susanne) Heureusement je ne le savais pas au départ. Elle aura d'autres occasions d'avoir des médailles. Je ne pensais vraiment pas remporter l'or en slalom. Je n'ai pas été aussi constante cette saison que l'année dernière. Après ma médaille d'or en combiné, je me suis sentie très en confiance. L'équipe de ski alpin féminine (allemande) a gagné trois médailles, c'est incroyable. Parfois, quand la chance touche l'équipe, tout le monde en profite".

Sandrine Aubert (FRA/5e): "Une seconde est tombée! Cinquième c'est bien, mais c'est pas assez. C'est pas ce qu'on cherche. Je la perds ce matin sur la première manche je pense, j'ai pas assez joué. C'est comme ça, il faut y croire jusqu'au bout. T'arrive en haut, t'es dans le mur d'arrivée, tu te dis: +allez, faut que je tienne+. Mais non, c'est à ce moment-là qu'il faut jouer et tenter le maximum. On y voyait rien, la piste était dégagée. Mais Maria Riesch a fait la même! (Quand j'arrive en bas) je me dis que j'ai fait ma course, mais je me fais pas d'illusions. Je sais qu'il y a des très fortes derrière. C'est une belle course pour moi, mais pas assez belle. Finir cinquième à 5/10 du podium, c'est rien du tout. Il m'a manqué trois fois rien. J'ai encore le maillot rouge à jouer dans 15 jours, et puis là je vais me battre jusqu'au bout."