Un globe de cristal, trois médailles d'argent aux Championnats du monde, quatorze podiums en Coupe du monde dont sept victoires: l'équipe de France a retrouvé son rang dans les nations phares du ski alpin lors de la saison 2008/09 qui s'est achevée dimanche à Are.

Cocorico. Les Français n'avaient pas collectionné autant de bouquets (7) depuis 1993, et l'époque de Carole Merle. Surtout Jean-Baptiste Grange, qui a clôturé en beauté la saison par le globe de slalom, se sent moins seul. Si lors de l'exercice précédent, il avait signé les quatre succès français, plus deux des trois autres podiums, Julien Lizeroux et Sandrine Aubert ont inscrit, comme lui, deux victoires en Coupe du monde cette saison.

Lizeroux, qui n'était jamais monté sur un podium avant le 25 janvier, a pris une nouvelle dimension avec sa chevauchée fantastique marquée par deux médailles d'argent à Val d'Isère et quatre podiums en Coupe du monde.

Avant Aubert, la jeune Tessa Worley, gagnante à Aspen (Etats-Unis) à 19 ans, et Marie Marchand-Arvier, vice-championne du monde du super-G, avaient déjà redonné des couleurs à l'équipe féminine, supplantant Ingrid Jacquemod, sa doyenne en peine.

Outre Grange, Steve Missillier, Thomas Fanara, Cyprien Richard et Gauthier de Tessières ont montré des belles choses en géant, même si de Tessières est le seul à avoir accroché un podium.

Les Mondiaux à la maison ont fait leur effet. "Cette équipe de France a été forte et a prouvé qu'elle pouvait rivaliser avec les meilleures", souligne Yves Dimier, le directeur technique alpin de l'équipe de France. Le gros bémol concerne l'équipe de vitesse masculine, où seul Adrien Théaux, 5e de la descente de Val d'Isère, a surnagé.

Pour terminer saluons les départs de Frédéric Covili, vainqueur du globe du géant en 2002, et de Joël Chenal, vice-champion olympique, deux grands champions qui vont manquer au ski français.