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La fin du règne

Gianfranco Kasper, président de la FIS depuis 1998, va cette fois laisser sa place pour de bon. Après un long règne, le Grison ne se représentera pas vendredi lors de la nouvelle élection, prévue en ligne.

Quatre candidats seront sur la ligne de départ, la Britannique Sarah Lewis, ancienne secrétaire générale, le Suédois Mats Arjes, président de la Fédération de son pays, et les deux favoris, Urs Lehmann, président de Swiss Ski et Johan Eliasch, multi millionnaire Suédois, actuel CEO de Head.

Chacun arrive avec des idées, souvent bonnes, et chacun aura passer tous ses derniers jours à tenter de convaincre, en visioconférence, les membres des 74 nations prenant part à ce vote.

Lehmann, ancien champion du monde de descente, président de Swiss Ski depuis 13 ans, a beaucoup ouvré pour ramner son pays au sommet de la hiérarchie, notamment du côté financier.

Très motivé par le poste de la présidence de la FIS, il arrive avec des idées novatrices, tout en étant conscient qu'il faudra du temps pour créer des disciplines fortes et rentables.

"Je veux mettre le sport au centre des préocuppations, c’est le plus important naturellement. Je souhaite aussi veut unifier la famille, les pays en mettant en œuvre une structure moderne en management et gouvernance." explique t'il à Ski Actu.

Il faut savoir que la plupart des pays, qui sont des “small nations” ne sont pas traités comme il le faudrait. Ces pays cherchent quelqu’un qui fait évoluer le système."

Le Suisse fera tout pour redistribuer de l'argent aux plus petits afin de leur permettre d'entretenir et de moderniser leurs infrastructures mais son programme ne s'arrête pas là et aborde bien entendu l'aspect compétition.

Dans le freestyle, le snowboard, certaines disciplines ne dénombrent que deux étapes de Coupe du monde, ce n’est pas suffisant." ajoute Urs Lehmann.

Il faut créer des séries, des tours, avoir des vedettes dans ces sports. Cela permet d’attirer les médias, les sponsors, les investissements, c’est un cercle vertueux. Il faut vraiment travailler sur la commercialisation de nos sports, afin d’augmenter leur valeur.

Si on regarde les comptes de la FIS, on gagne de l’argent avec l’alpin et, dans une moindre mesure, le saut. On est stable avec le ski nordique, mais il n’y a que la Norvège qui tourne avec le fond. Et enfin, on en perd dans toutes les autres disciplines."

Urs Lehmann a totalement raison, une discipline ne peut pas vivre correctement sans mettre en valeur ses stars, chose que la FIS, comme les Fédérations Nationales et les athlètes eux mêmes, ont rarement fait jusque là.

L'IBU (biathlon) fait une nouvelle fois figure d'exemple en étant devenu propriétaire de toutes les étapes des circuits mondiaux, puis en commercialisant avec succès ses droits au près des TV.

Sans oublier une mise en valeur régulière de ses stars avec reportages, vidéos, résumés complets des courses, des conférences de presse disponibles en ligne, et une présence importante sur les réseaux sociaux.

La FIS et son nouveau président "auront du travail pour plusieurs années" conclu Urs Lehmann.