.

Yves Dimier, des joies et des coups durs, les week-ends se suivent mais ne se ressemblent pas pour l'équipe de France...

"D'une station à l'autre, on voit qu'il y a des fortunes diverses mais au global, c'est positif. Nous savons que le ski est un sport où il y a beaucoup de paramètres, où la chute, la blessure sont présentes. Tous les athlètes pensent maintenant qu'ils ont vraiment leur chance. Cela tourne pas mal, plusieurs athlètes arrivent sur le devant de la scène, savent saisir leur chance malgré le fait que certains de nos leaders ne soient plus là. Grâce à la densité qu'on a créée depuis trois, quatre ans, nous avons toujours des athlètes aux avant-postes, donc c'est très positif."

Vous pensiez que les autres allaient aussi vite rebondir après les blessures de Jean-Baptiste Grange, Thomas Fanara et Pierre-Emmanuel Dalcin ?

"En tout cas, on travaillait ces dernières années à avoir une densité dans l'équipe et non pas une ou deux individualités. Après le week-end noir à Beaver Creek (Etats-Unis), nous ne nous sommes pas voilé la face, nous avons beaucoup discuté et tenté de rester positifs. Le week-end suivant à Val d'Isère a été difficile, tout le monde, les médias et l'environnement, focalisaient sur les blessures, et notamment sur celle de Jean-Baptiste Grange.

Le doublé des filles à Are (Suède) a fait beaucoup de bien et relancé toute la machine. Les filles arrivent à maturité: nous avons des cadres avec un peu plus d'expérience, comme Ingrid Jacquemod qui remonte sur le podium et Sandrine Aubert, qui confirme qu'elle est une des meilleures slalomeuses du monde, et des jeunes qui jouent sur le devant de la scène.

Côté messieurs, Johan Clarey a concrétisé samedi la progression de l'équipe vitesse alors que dans le groupe technique, la densité est moindre sans Jean-Baptiste et Thomas, mais elle est là malgré tout. Surtout, ils n'ont pas baissé les bras, ils savent qu'ils peuvent tous monter sur le podium, à l'image de Cyprien Richard qui a été très fort aujourd'hui (dimanche)".

Six podiums, dont deux victoires, signés par six skieurs différents: depuis quand l'équipe de France n'avait pas eu un tel début de saison ?

"Il faut que je regarde. Mais ce bon début de saison, dans les deux sexes, confirme la bonne saison dernière, où il y avait eu sept victoires. Nous sommes toujours sur cette dynamique, malgré quelques blessures. Maintenant il va falloir garder cette courbe ascendante jusqu'aux jeux Olympiques".

Photo : copyright Agence Zoom