Un gros doute pour la suite de sa carrière

Déjà opérée deux fois des ligaments croisés du genou gauche, en 2007 et en 2010, Marion, tout juste auréolée de son titre de championne, avait dû à nouveau affronter la blessure, qui l’avait alors privé de son rêve olympique à Sochi.

Avec la détermination qu’on lui connaît et qui lui a permis en 15 ans de compétition de relever tous les défis, entourée de ses entraîneurs, de son préparateur physique, de son préparateur mental et de sa famille, Marion avait tout mis en œuvre pour être le 6 février 2015 au départ des mondiaux de descente.

Fin décembre, la skieuse des 2 Alpes annonçait : « Je n’ai pas encore tout mis en place pour être régulière sur une descente entière mais je n’ai pas de peur «bloquante », je me sens solide et prête. J’ai surtout du plaisir et très envie d’aller vite ! "

Elle  attendait les trois épreuves de descente de janvier, Bad Kleinkirchheim (finalement annulée), Cortina d’Ampezzo et St.Moritz pour affiner ses réglages techniques qui, après 640 jours sans dossard et près d’un an sans entraînement spécifique, lui manquaient encore.

Cortina d’Ampezzo et son  Super-G ont eu raison de son engagement et de sa volonté.

« J’ai tout de suite senti la rupture dans mon genou avant de tomber jusque dans les filets de sécurité. J’espérais dans un coin de ma tête que les médecins ne confirmeraient pas mes sensations mais c’était utopique.

Depuis mon retour en France, je pensais même que le diagnostic  serait en fait plus grave avec des lésions sur le plateau tibial et sur mon ligament latéral déjà bien abîmé. La rupture du ligament croisé antérieur « seule » annoncée par le docteur a presque été un soulagement  ce matin…

J’aurais très mal vécu devoir être opéré dans l’urgence. Mon genou est tout de même fortement traumatisé avec une grosse entorse du ligament latéral interne et les douleurs restent fortes aujourd'hui. » (suite sous la photo)

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Marion va donc récupérer et faire diminuer l’inflammation avec de la kinésithérapie pendant au moins un mois avant de reprendre la chemin de l’hôpital de Lyon pour être à nouveau opérée par le docteur Sonnery-Cottet.
 
« Mon moral est bon. Je n’ai pas de regret d’avoir tenté le coup. Je ne pouvais pas arrêter ma carrière sur ma précédente blessure, j'étais dans une phase de confiance. J’ai tout mis en œuvre pour revenir et je suis heureuse d’avoir remis un dossard et de m’être préparée avec toute mon énergie pour ces championnats du monde.

C’est sûr, c’est dur d’être à nouveau arrêtée en plein élan, mais je connaissais les règles en décidant de reprendre le chemin du haut niveau. La sanction est rapide et sévère dans les disciplines de vitesse mais cela a toujours fait partie de mon quotidien et le bonheur de pouvoir tailler des courbes à pleine vitesse est plus fort que tout ».
 
"Je souhaite tous les meilleurs résultats aux copains de l'Equipe de France pour les Championnats du Monde de Vail. Et à toutes les Équipes de France de ski et snowboard dans leurs différentes compétitions.
 »

« Ma médaille d'or reste un souvenir exceptionnel, j'espère qu'ils pourront tous vivre un jour les sensations de bonheur qui en découlent !"

Pour l'heure, Marion souhaite "se poser" après ces quelques jours d'incertitude, et s'exprimera prochainement sur la suite de sa carrière.