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Pas facile

En pleine psychose mondiale, au milieu des surréactions gouvernementales et médicales, la vie est aujourd'hui devenue bien trop compliquée pour les organisateurs d'évènement populaires.

Qu'ils soient sportifs ou culturels, ces rendez-vous sociétaux et indispensables au bien être d'une population se font toujours très rares.

Même si le covid19 se fait beaucoup moins virulent, les mesures sont toujours drastiques dans la plupart des pays.

La Suède, qui a pourtant passé l'hiver et le printemps sans le moindre confinement se montrant elle aussi toujours aussi strictes envers les grandes manifestations.

"A l'heure actuelle, on ne sait rien, on ne peux pas se projetter sur un scénario" avoue Johan Eriksson, CO de la Vasaloppet sur la SVT.

"Nous vivons comme nos autres collègues organisateurs un vrai cauchemar, on a déjà perdu 30 millions de couronnes cet été en annulant les épreuves estivales."

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Imprévisible

"Nous nous sommes réunis plusieurs fois en août, nous avons fait des analyses approfondies sans obtenir de vraies réponses, si ce n'est travailler sur plusieurs scénarios" poursuit Eriksson.

Plus de 60 000 fondeurs participent chaque hiver à la semaine de la Vasa avec des courses prévues chaque jour avant le grand rendez-vous du premier dimanche de mars.

La fameuse Grand Messe de la Vasaloppet avec ses 16 000 passionnés qui s'élancent sur plus de 80km entre Sälen et Mora.

"Une première option serait de faire une course seulement avec les élites mais on travaille aussi sur d'autres solutions.

Il s'agira de faire un premier choix en octobre puis de le finaliser en décembre car si on peut organiser la totalité, cela nous demande une grosse préparation en amont.

On s'est déjà battu avec succès contre le manque de neige et on le fera encore face à ce virus" 

Si par malheur cette semaine de la Vasa 2021, ce serait un catastrophe économique pour la région et les organisateurs.

"On ne souhaite pas penser à cette éventualité qui nous ferait une vivre une situation incroyablement tendue, intenable" conclu Eriksson.

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Les soucis des organisateurs Suédois reflètent parfaitement les mêmes problêmes rencontrés par leurs homologues Norvégiens, Français, Italiens, Suisses ou Allemands.

On en parle souvent mais c'est encore un pan entier de l'économie qui prendrait un immense coup sur la tête sans que cela ne se justifie pleinement.

Nos dirigeants feraient bien de prendre un peu plus conscience de tout cela, de respecter un peu plus le monde sportif.

Et surtout de la considérer à juste titre comme une activité économique aussi importante que les autres sinon de nombreuses entreprises et associations vont définitivement s'éteindre.

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Photo : Nordic Focus

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