Un débat intéressant lancé par Frida Karlsson

Depuis la fin de saison, la star Suédoise, double championne du monde à Trondheim, s'est fait discrète, préférant s'entraîner en solitaire, plutôt que de bosser avec l'équipe nationale.

Un choix pleinement assumée pour Frida Karlsson, qui a visiblement besoin de liberté, se dit aussi fatiguée par le fait "de courir après une perfection quasi robotique, dictée par des chiffres et des données."

Elle a décidé de parler de ce sujet, qui lui tenait à coeur depuis longtemps, sur son compte Instagram.

« À l’entraînement, comme toujours, il y a eu des hauts et des bas. J’ai fait de bonnes choses, mais probablement aussi pas mal d’erreurs.

J’ai pris le temps de réfléchir à tout cela et je pose la question : Faut-il vraiment viser la perfection absolue ? Faut-il suivre les dernières études scientifiques à la lettre ?

Est-ce qu’on peut être aussi talentueuse et se permettre quelques faux pas ?

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Le sport se robotise

Pour Frida Karlsson, le sport est en train de prendre tournure trop mécanique, réduit à des courbes de fréquence cardiaque, des niveaux de lactate et des cycles de sommeil.

« On dirait qu’on entraîne des machines, pas des humains », déplore-t-elle.

Selon la Suédoise, les athlètes suivent tous peu ou prou les mêmes protocoles, calqués sur les dernières recherches, au point d’étouffer leur intuition et leur instinct.

« On écoute plus les données scientifiques que son propre corps. On risque de perdre ce qui fait l’imprévisible, l’humain, le fun.

Le succès, ce n’est pas juste des chiffres. C’est de la créativité, de l’amour pour les défis, de la capacité à se dépasser. Il n’y a pas de formule universelle pour être le meilleur », martèle-t-elle.

Frida Karlsson, 26 ans, a déjà laissé entendre que sa carrière pourrait bientôt prendre fin, probablement en mars 2027 après les mondiaux de Falun. « La vie, c’est bien plus que du ski de fond » expliquait-elle dans une récente interview.

Le savais-tu ?
Frida Karlsson n'a encore jamais gagné de médailles individuelles aux JO. L'édition 2026 lui offre une occasion unique pour compléter son superbe palmarès.