Victoria Carl en larmes
Les larmes aux yeux, la voix tremblante et encore sous le choc, l'Allemande Victoria Carl s’est exprimée pour la première fois dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux de la Fédération allemande de ski, après l’annonce de son contrôle positif au clenbutérol.
« Je vais devoir assumer les conséquences de ce qui s’est passé », confie-t-elle, bouleversée.
« J’étais aux Championnats du monde militaires. Après deux courses, j’ai eu une forte toux post-compétition. J’avais du mal à dormir et je me réveillais en pleine nuit. J’ai donc demandé de l’aide à notre médecin militaire. Malheureusement, il m’a prescrit un médicament que je n’avais pas le droit de prendre, le Spasmo-Mucosolvan, un médicament inscrit sur la liste des substances interdites de l’AMA. »
« J’avais une très mauvaise toux post-compétition et, avec toutes les courses que j’avais faites cet hiver, c’en était trop. Je n’arrivais plus à dormir, j’étais épuisée. J’étais simplement heureuse qu’un médecin veuille bien m’aider. Je voulais juste que cette toux post-compétition disparaisse, je voulais juste dormir la nuit. C’est pour ça que j’ai pris ce médicament. »
« J’ai reçu ce médicament après la course et je pensais que le médecin agissait de manière professionnelle, comme dans l’équipe nationale allemande, où on ne me donne évidemment que les médicaments autorisés par le règlement. Je ne savais pas que je prenais quelque chose d’irrégulier, je lui faisais entièrement confiance. »
Un soutien sans faille de tous ses proches
L’athlète, effondrée, continue ses explications :
« J’ai reçu un soutien formidable de ma famille et de la fédération allemande, qui font tout leur possible pour me libérer de ce fardeau. Je me sens encore très mal, toute cette situation me demande énormément d’énergie. Ce n’est que pendant l’entraînement, en pleine nature, que je peux me libérer l’esprit et ne pas penser à ce qui va se passer. Mais je dois m’entraîner seule, à cause de la suspension temporaire, et c’est vraiment difficile. »
Plaider sa bonne foi
Désormais Victoria Carl va devoir plaider sa bonne foi auprès de l’Agence nationale allemande antidopage (NADA) :
« Je sais que je devrai assumer les conséquences de ce qui s’est passé. Évidemment, une disqualification est tout à fait envisageable et, si les choses tournent mal, je ne pourrai pas participer aux Jeux olympiques, ce que je ne souhaite pas. J’espère simplement que la NADA tiendra compte de mes contrôles négatifs pendant la saison et du fait que je suis un athlète totalement transparent. »
Malgré une probable sincérité, Victoria Carl semble consciente que ses chances d’échapper à une sanction sont minces, les affaires et sanctions passées, concernant le clenbutérol ne sont pas du tout en sa faveur.
Victoria Carl avait remporté l'or olympique en sprint par équipes aux Jeux de Pékin 2022 aux côtés de Katharina Hennig.