Dossard ou pas en automne ?

 

Par Loïc Arbez

www.optimum-training-system.fr 

 

Après avoir retrouvé le chemin de l’entraînement au mois de mai, avec un volume qui a progressivement augmenté en juin pour devenir franchement conséquent en juillet et en août, deux mois d’été au cours lesquels vous avez également dû intensifier vos séances, il est maintenant temps que vous passiez à la ‘‘vitesse supérieure’’ : retrouver le chemin de la compétition ! L’automne ne doit effectivement pas seulement être la période des feuilles qui tombent, des jours plus courts et des températures qui se rafraîchissent ! A quatre mois du début de la saison, l’entraînement se doit d’être encore plus spécifique.

 

Les courses de préparation : pourquoi ?

 

La principale erreur que beaucoup de skieurs commettent dans la conduite de leur entraînement résulte du non respect du principe de spécificité : comment peuvent-ils espérer accélérer et durablement soutenir un effort intense s’ils se sont contentés à l’entraînement de sorties à faible intensité ?! Si vous souhaitez être performant, votre organisme doit être préparé aux exigences de la compétition. Or, aucune séance

d’entraînement, même la plus intense, ne reproduit exactement les contraintes d’une

compétition. Les courses de préparation sont donc un passage obligé pour qui souhaite véritablement et durablement progresser.

 

Des courses de préparation dès le mois de septembre ? Il faut effectivement remettre le dossard dès le début de l’automne ! Pour espérer réellement et sensiblement progresser, vous devez reproduire plusieurs fois une même contrainte : une compétition courue ici ou là ne sert à rien, ou en tout cas pas à grand chose !

 

Compétiter en automne permet également de reproduire les exigences mentales de la compétition. Comme elles sont différentes des conditions d’entraînement, il vous faut impérativement prendre part à des courses de préparation afin que vous ne perdiez pas vos moyens une fois placé sur la ligne de départ ! La gestion du stress, de sa concentration, etc, ne s’improvise pas, elle s’apprend.

 

Les courses de préparation permettent aussi de tester ses derniers repas avant une

compétition et son ravitaillement. Les efforts longs et intenses sont suffisamment

exigeants pour que vous ne vous rajoutiez pas une contrainte supplémentaire par des approximations nutritionnelles ! Pour se faire, n’attendez pas l’hiver : vous aurez d’autres problèmes à régler à ce moment-là (le fartage et le choix des skis par exemple...) !

 

Lesquels, combien et quand ?

 

Alors que certains skieurs ne se donnent pas la peine de mettre le moindre dossard en automne (mais ne comprennent pas pourquoi ils subissent les accélérations...), d’autres, à l’inverse, vont avoir tendance à trop en faire : ils enchaînent les courses et/ou prennent part à des courses trop difficiles ! N’oubliez pas que les courses de préparation doivent vous...préparer et non vous épuiser ! Prendre part à des courses de préparation, d’accord, mais ne les multipliez pas non plus et contentez-vous de courtes distances : quatre à six compétitions, d’une à une heure et demie d’effort suffisent.

 

Vous pouvez ainsi, par exemple, programmer :

- deux courses en septembre et octobre (2 + 2),

- et une en novembre.

 

Le nombre de courses de préparation dépend évidemment de votre désir de compétiter : si vous êtes motivé et que vous les abordez sans stress excessif, ‘‘cool’’, vous pouvez éventuellement rajouter une ou deux courses de préparation, mais pas davantage !

 

Course à pied ou ski à roulettes ?

 

Course à pied ET ski à roulettes ! En fait, tout dépend si vous êtes à l’aise ou pas sur vos skis roues : capable de fidèlement reproduire votre technique de ski, vous pouvez prendre part à deux ou trois courses en ski à roulettes. Par contre, veillez dans le même temps à participer à des compétitions en course à pied : énergétiquement et musculairement, vous travaillerez différemment et généralement plus intensément. Si vous n’appréciez pas spécialement le ski roues, que votre attention se porte davantage à la gestion de votre équilibre plutôt qu’à votre technique, contentez-vous des compétitions en course à pied, elles feront parfaitement l’affaire !