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Les JO 2030 en danger ?
Depuis quelques jours ce vilain son de cloche commence à retentir de plus en plus fort au sommet de l'état et surtout au sein du CNOSF. Alors que tout semblait bouclé avec le CIO, la garantie financière de l'état se fait toujours attendre.
Ainsi, Renaud Muselier, président de la Région Provence Alpes Côte d'Azur scrute chaque jour un signe d'approbation de l'Élysée mais la démission du Premier Ministre Gabriel Attal et de son gouvernement posent problème.
Cette garantie financière devait être signé dans les prochains jours et surtout avant le vote décisif du CIO prévu le 24 juillet.
Le budget estimé pour les JO 2030 atteint 1,975 milliard d'euros. Seul le Premier ministre peut légalement apposer sa signature à la caution exigée par le CIO.
En théorie, le président Emmanuel Macron pourrait s'impliquer personnellement, bien que Muselier juge cette option improbable en raison des éventuelles critiques d'autocratie qui s'ensuivraient.
"Si vous mettez un Vert à Matignon, il va vous dire non pour les JO", anticipe Muselier.
Nul doute que la venue de Thomas Bach, président du CIO, ce jour à Paris sera déterminante, d'autant plus qu'il a prévu un long rendez-vous avec Emmanuel Macron.
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Les options et scénarios possibles pour 2030
La grande question est de savoir si le CIO peut valider une candidature sans garantie officielle de l'état, sans créer un fâcheux précédent.
Réaliste, Muselier ajoute : "Peuvent-ils accepter un engagement sans que cela fasse jurisprudence dans leurs futures décisions ?"
Prévue pour recevoir les JO en 2034, la station Américaine de Salt Lake City serait-elle prête à accueillir l'édition 2030 ? La Suisse ou la Suède vont-elles revenir dans le jeu ?
"Les Américains ont les jeux d’été de 2028 à Los Angeles mais 2030 ne les arrange pas vis-à-vis des moyens et des sponsors".
(suite sous la photo)
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Les JO 2030 ce n'est pas seulement le sport
Ces épreuves représentent plus qu'une simple manifestation sportive pour les Alpes françaises. Elles symbolisent aussi des grands projets d’infrastructure et de développements régionaux ambitieux.
Selon Renaud Muselier, plusieurs projets colossaux sont en jeu, cumulant jusqu'à 28 milliards d'euros grâce à divers financements, dont ceux de l’Europe.
Parmi ceux-ci, on trouve France 2030, la Ligne Nouvelle pour Marseille, Toulon et Nice, ainsi que la réindustrialisation de la zone de Fos.
"Ce n’est pas le rêve d’un mec président de région, c’est le fruit de 10 ans de travail et je vais l'avoir un peu saumâtre", insiste Muselier, exprimant à la fois détermination et frustration.
Avec l’argent de l’Europe, j’ai pour 28 milliards de projets. Et c’est du concret, signé, ficelé, validé et parfois voté", ajoute-t-il.
Ce sont ces projets, précisément, qui rendent encore plus cruciale l'obtention de la garantie d'État en vue de sécuriser les JO 2030.
Alors que plusieurs facteurs restent en suspens, Muselier reste persuadé que l’État français saura malgré tout maintenir sa continuité et honorer ses engagements, bien que l’incertitude actuelle soit complexe et pesante.
"La continuité de l’État fonctionnera malgré l’incertitude" ajoute t'il pour se convaincre.
Pour lui, perdre cette candidature, quasi bouclée serait un gros coup dur, tant en termes de prestige que d’opportunités économiques et sociales. Et cela ne renforcerait pas l'image de la France à l'étranger, sérieusement mise à mal depuis quelques mois.
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Du côté la Région Auvergne Rhône Alpes, les incertitudes et les doutes sont les mêmes et les responsables continuent de pousser pour obtenir cette fameuse signature du gouvernement Attal, désormais appelé à seulement gérer les affaires courantes.
Le Comité National Olympique Français tente lui aussi, via son président David Lappartient, de sauver les meubles.
Et si le CIO décidait en dernière minute de retirer les JO 2030 aux Alpes Françaises ce serait un énorme camouflet pour l'ensemble du monde politique et sportif dans notre pays.
Ce serait aussi une grosse déception pour les fans de sport, la jeunesse et l'ensemble des sportifs qui se font une joie et un objectif de participer à ces épreuves.