Manon Locatelli est née le 11 juin 1989, elle skie pour le Club de Meaudre. Elle compte déjà 12 participations à une épreuve individuelle en coupe du monde.

Grande spécialiste du sprint, elle a signé son meilleur résultat à Rybinsk en février 2011 en obtenant une 20e place. Elle compte également une 9e place en Team Sprint, sa meilleure performance par équipe. 

L'an passé, la Dauphinoise n'a pas été en mesure de remplir tous ses objectifs mais elle compte bien se reprendre dans les prochaines semaines après avoir pris par deux fois une 44e place, sur le sprint de Duessedorf puis celui de Davos.

Il faut savoir que Manon Locatelli a consacré cet automne beaucoup de temps à ses études avec des examens importants à préparer. On devrait la retrouver dans une forme ascendante dès les premières compétitions de la nouvelle année.

Le reste elle vous le raconte en détail durant cet interview que nous avons réalisé il y a quelques jours :

Avant de revenir sur ton actualité et ton futur, petit retour sur la saison dernière. Avec le recul comment tu juges tes performances ?  Tes objectifs ont-ils été atteints ?

« La saison dernière reste une déception, même si tout n’est pas à jeter, et qu’il y a du bon. Je n’ai pas atteint les objectifs que je m’étais fixée pour diverses raisons. Cette saison est terminée, et je suis passée à autre chose. J’ai fait quelques courses de rollerski pour tourner la page, et me remettre en route. »

Tu as repris l’entrainement en mai sur quelles bases ? 

« Je suis reparti sur les mêmes bases au niveau du nombre d’heures : entre 720-730h, mais avec pas mal de changement sur la manière et les types d’entrainement. La méthode reste la même il faut toujours travailler, aller chercher encore plus loin, et rester concentré sur son objectif.

Globalement le programme sur l’année reste le même, ce sont plus des petits détails que j’ai changé, mais qui accumulés font une différence. Par exemple je m’entraine sur des parcours plus variés, mes temps de récupération entre deux séances sont un peu plus longs, la vitesse est associée à la muscu… »

Locatelli

As-tu travaillé des points en particulier ? Si oui pourquoi ?

« J’ai travaillé beaucoup sur des petits détails comme mes zones d’entrainement qui sont plus précises : on a déterminé les seuils S1 et S2 sur tapis avec la V02 et sur le terrain avec des entrainements à moyenne et haute intensité avec des prises de lactates. Quelques changements, au niveau de la muscu avec sept cycles différents et une difficulté qui augmente.

J’ai passée pas mal de temps à travailler sur la technique avec la vidéo et mon coach Anaël Huard, pour essayer de corriger certains  gestes parasitaires, mais ce n’est pas facile, les défauts reviennent vite. La liste est encore longue, maintenant il faut que je mette en pratique tout ce travail sur les skis. »

Peux-tu nous parler de ton matériel ? Pourquoi avoir choisi cette marque de ski et pas une autre ?

« J’ai commencé un peu comme tout le monde avec les skis écailles du foyer. Le ski est un peu une  histoire de famille, mon oncle Dominique Locatelli travail chez Rossignol, je récupérais les skis de mon cousin Julien, puis je les donnais à ma sœur Lisa. A partir de cadette 2, Rossignol a commencé à m’aider en me fournissant des skis et des chaussures. Je continue à skier avec ce matériel qui a considérablement changé. » 

« Je n’ai pas franchement choisi, c’est un peu elle qui est venu, mais je suis très contente de cette marque, et j’espère continuer encore longtemps avec Rossignol. »

L’hiver 2012 s’annonce « spécial », sans mondiaux, sans JO, sans épreuves coupe du monde en France alors quels sont tes objectifs ?

Mes objectifs pour la saison sont dans un premier temps de skier vite sur les sprints avec pour objectif le top 30 en coupe du monde, mais aussi d’augmenter mon niveau sur les distances. A partir de janvier j’espère que j’aurais assez de ski et de courses pour être performante en distance classic puis skate. Je ne vise pas une étape précisément,  je sais pourquoi je m’entraine, mes objectifs sont clairs, j’attends de voir mes sensations sur les différentes distances et styles, pour plus les ciblés.

La FIS a tout de même prévu un superbe calendrier avec des coupes du monde quasi toutes les semaines, certaines étapes t’attirent plus que d’autres ? Si oui lesquelles et pourquoi ?

« Chaque étape est différente, et toutes ont quelque chose d’unique, il n’y pas une étape qui m’attire plus qu’une autre, je prends les courses comme elles viennent. Il y a des étapes qui me conviennent mieux que d’autres au niveau des styles et des distances. »

Photos : Nordic Focus