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Marco Schwarz n'a pas froid aux yeux
Agé de 28 ans, au sommet de sa forme, le talentueux et ambitieux Autrichien est devenu au fil des années un skieur polyvalent, un des rares candidats capables de viser le général de la coupe du monde, réservé aux supers champions.
Pour espérer rivaliser, voir battre Marco Odermatt et Aleksander Aamodt Kilde, le skieur de Carinthie envisage une programme de dingue. "Si possible, je vais participer aux 44 courses prévues cet hiver.
"C'est tout à fait possible de le faire. Bien sûr, pour cela, il faut être en très bonne forme physique. Et plus important encore, il faudra obtenir des résultats car en étant devant tout devient plus simple et plus facile." indique t'il au Kurier.
Premier bilan en fin d'année
Marco Schwarz, qui a terminé dans le Top 6 de toutes les disciplines lors des mondiaux de Courchevel la saison dernière, possède les capacités techniques pour réussir son pari fou.
"D'ici Noël, je serai certainement au départ de chaque course. Ensuite, il faut faire le point et décider si cela a du sens et si cela vaut vraiment la peine d'assister aux 44 courses.
Si je suis bien placé, si mon corps envoie des signaux positifs, alors je continuerai à me produire sur chaque piste. Mais attention à l'effet inverse car la saison est longue, il ne faut jamais manquer de fraîcheur mentale et conserver de l'énergie pour le mois de mars.
Je me prépare en tout cas pour 44 courses et on verra bien. La descente, on le sait, demande d'être prêt à plus de 100% alors j'ai beaucoup travaillé en salle, j'ai gagné de la masse musculaire cet été (Pinturault a suivi plus ou moins le même chemin).
L'année dernière, j'ai commencé l'hiver avec un poids de 85 kilos et je pèse actuellement 89 kilos."
Marco Schwarz, qui se sait capable de briller en descente, rêve aussi d'un exploit à Kitzbühel "Je veux vraiment débuter là bas cette saison. En tant que skieur, il faut avoir déjà descendu la Streif
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Pas question d'abandonner le slalom
Contrairement à Odermatt, Kilde et désormais Pinturault, Schwarz n'entend pas arrêter le slalom, loin de là.
"Je ne manquerai cette discipline sous aucun prétexte. C'est encore trop amusant pour moi. Le problème du slalom c'est qu'il complique l'entrainement.
Le slalom géant , le super-G et la descente nécessitent un entraînement similaire, plus facile à jongler. Mais le slalom est une discipline complètement différente. Si vous voulez gagner en slalom, vous devez toujours repousser vos limites.
Vous avez besoin de suffisamment de jours d'entraînement pour avoir la sécurité et la confiance en vous nécessaires"
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Le globe pour cette année ?
Marco Schwarz vise le cristal mais logiquement il préfère se montrer prudent. Le ski reste un sport à risque, personne n'est à l'abri d'une blessure, d'un souci matériel ou d'une baisse de régime.
"On ne peux pas planifier ça, beaucoup de choses doivent être réunies pour gagner le gros globe. Vous devez être capable de concourir pour la victoire dans deux ou trois disciplines.
Et si un Marco Odermatt ou un Aleksander Aamodt Kilde sont dans la même forme que ils l'ont été ces dernières années, alors ce sera très compliqué", dit Schwarz qui ne veut pas se mettre la pression dans un pays où les médias parlent sans arrêt de ski.