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La bonne année ?

Les espoirs français pour le général reposent une nouvelle fois sur les épaules d’Alexis Pinturault.

Pour cette seconde saison complète, depuis la retraite de son grand rival Marcel Hirscher, rival qu’il considère lui-même comme « le meilleur de tous les temps » (Libération). Il vient de prendre un bon dépaert avec un 4e rang à Soelden.

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Un compétiteur dans l’âme…

Alexis Pinturault naît en 1991 a Moûtiers, en Savoie, d’un père français et d’une mère norvégienne.

Elevé dans la pratique sportive par ses parents, comme son frère et sa sœur, il chausse les skis dès ses 2 ans et devient très vite un enfant casse-cou qui se passionne pour ce sport.

Il passe son enfance à Courchevel, dans l’hôtel de luxe de son père, l’Annapurna, construit par son grand-père en 1970, progressant et se perfectionnant rapidement.

Cet adolescent pourtant gringalet intègre le Pôle France au Lycée d’Albertville, où il rencontre sa future femme et responsable de presse actuelle, Romane Farault.

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Vivre avec la pression

Très sûr de ses forces et décrit comme ambitieux, il avoue lui-même dans Libération subir de la pression au fur et à mesure de sa progression : 

« Je suis arrivé très jeune en équipe de France, à un moment où il y avait beaucoup de blessés. Tout de suite, on voulait voir en moi un futur champion du monde. »

Pinturault effectue sa première saison en coupe du monde lors de la saison 2008-2009, devient champion du monde junior de slalom géant en 2009 et 2011 et remporte le classement général de la coupe d’Europe en 2011.

Derrière il remporte très vite ses premières victoires sur le circuit principal dès la saison 2012-2013 (slalom de Val Isère, combiné de Wengen et slalom géant de Garmisch).

Longévité au plus haut niveau

En 2014, année où il est fait Chevalier de l’Ordre National du Mérite, il termine pour la première fois sur le podium du classement général de la coupe du monde, 17 ans après le dernier français, Luc Alphand.

Depuis, le gamin de Courchevel et inarrêtable et enchaîne les records. Il est le seul skieur français à avoir décroché le petit globe de cristal en combiné, et le seul skieur à avoir remporté ce classement à 6 reprises, en 2013, 2014, 2016, 2017, 2019 et 2020.

Mais Pinturault est non seulement un spécialiste du combiné mais également un skieur polyvalent. Ses très nombreux succès en géant, ses performances en slalom et son niveau en super-G en attestent.

Tout cela se traduit évidemment par une régularité incroyable au général de la coupe du monde. Depuis 2014, il n'a jamais quitté le Top 5 et reste sur deux deuxièmes places en 2019 et 2020.

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Des statistiques records

Alexis Pinturault est ainsi le skieur français ayant remporté le plus de victoire en coupe du monde (29), devant Jean Claude Killy.

Outre le circuit coupe du monde, il devient champion du monde de combiné en février 2019 à Âre, l’un des plus grands moments de sa carrière, 37 ans après Michel Vion (l’actuel président FFS).

Il remporte lors de la même édition la médaille de bronze du slalom géant.

Au niveau olympique, il termine 3e du slalom géant aux JO de Sotchi en 2014 avant de récidiver aux JO de Pyongyang en 2018, édition qui le voit également terminer médaillé d'argent du combiné.

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Un palmarès au sommet du ski tricolore :

- Coupe du Monde : 62 podiums dont 29 victoires (14 en slalom géant, 10 en combiné alpin, 3 en slalom, 1 en super G et 1 City Event)

- Championnats du Monde : 2 médailles d’or (1 en individuel et 1 par équipes) et 2 médailles de bronze

- Jeux Olympiques : 1 médaille d’argent et 2 médailles de bronze

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Un passionné de sport

Cette réussite, Alexis Pinturault la doit à un mental d’acier et un caractère facile à vivre, lui qui s’adapte aisément et rapidement aux consignes, aux imprévus et aux différentes opportunités qui s’offrent à lui.

En dehors de son sport, celui qui est surnommé « La Bête » est un amoureux de nature, passionné également de wakeboard, d’enduro et de randonnée.

Mais Pinturault est également engagé pour son sport et plutôt pessimiste sur les conséquences du changement climatique. En avril 2019, il confiait à Libération : «Je ne sais pas si le ski existera encore dans quarante ans.»

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Photo : Agence Zoom / FFS

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