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Emilien Jacquelin, après sa 11e place sur le 15km de Pokljuka

"Au-delà de l’exigence physique, ce sont vraiment les conditions qui sont dangereuses. Chaque descente comporte des virages très serrés, c’est un véritable calvaire.

Heureusement, j’ai l’impression qu’aucun athlète n’a été blessé aujourd’hui, mais ce sont des conditions où il faut faire extrêmement attention.

Tant mieux si tout s’est bien passé, mais il y avait beaucoup de fausses traces, et avec plus de 20 cm de profondeur de neige, certains virages étaient particulièrement difficiles à négocier.

J’aurais pu abandonner, franchement, car c’était très dur. D’un côté, je suis content d’avoir bien géré sur les skis.

Je ne veux pas me montrer défaitiste, mais j’avais l’intuition que cette course serait compliquée, surtout avec mon gabarit et ce type de neige, ainsi que le dénivelé d’aujourd’hui. Je m’attendais à ce que ce soit difficile.

Mon objectif était de me battre sur le pas de tir, mais malheureusement, j’ai manqué deux fois la dernière balle. Globalement, j’ai fait le travail et je termine 11e aujourd’hui. Ça aurait pu être bien pire, donc je me suis battu de A à Z avec les moyens dont je disposais pour ce type de neige."

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Pas d'accord avec l'IBU

"Je pense que, depuis quelques semaines, l'IBU prend une mauvaise direction. On parle beaucoup du réchauffement climatique, et il faudrait peut-être mieux réfléchir.

Avec deux courses comme celle-ci, on voit que, dans les années à venir, nous pourrions courir non pas sur dix sites de compétition, mais onze.

En réalité, lors de week-ends comme celui-ci, il faudrait se poser la question : que devons-nous faire ? Quelle image voulons-nous donner à notre sport ? Et aussi, quelles conditions offrons-nous pour exercer notre métier ?

Cela reste une compétition où chacun a des objectifs, bien sûr, et les meilleurs sont restés devant aujourd’hui.

Mais je pense qu’à un moment donné, le biathlon, en tant que sport d’hiver, devra faire un premier pas dans le sens inverse – pardon, dans une direction opposée à la logique économique actuelle, comme celle que suit l’IBU aujourd’hui.

Il faudrait envisager de réduire le nombre de courses, par exemple passer de dix à huit ou neuf par saison. Malheureusement, ce n’est pas la volonté de l’IBU pour l’instant." a expliqué Emilien Jacquelin au micro de l'Equipe.

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