...
Une saison de combattant pour Johannes Dale
Relégué sur le circuit IBU Cup juste après la première étape de la saison de coupe du monde, Johannes Dale a vécu un hiver entre frustration et rédemption.
"Une véritable saison de montagnes russes. Ça a été dur" confie-t-il sur le site Langrenn. "Je suis fier d'avoir pu me battre à nouveau au plus haut niveau mais rien n'est encore acquis."
"Mon corps a encaissé beaucoup de courses cet hiver. J’avais une faim de revanche, et ça booste l’envie de réussir."
Johannes Dale ne cache rien de ses galères – déception, fatigue, blessures d’ego. Mais il y a cette flamme qui ne s’éteint pas. Avec le recul, il a pigé ce qui le freinait et, surtout, comment ne pas retomber dans le même piège.
Le biathlon norvégien, c’est une jungle. Chez les hommes, le niveau est stratosphérique, et une horde de jeunes loups affamés cogne à la porte. Résultat : personne n’a de place assurée en Coupe du monde.
Un faux pas, et c’est la descente vers la Coupe IBU ou la Coupe de Norvège. "C’est un niveau complètement fou, admet-il. Il y a tellement de bons athlètes norvégiens, ce n’est pas facile de se faire une place. Mais c’est le jeu, il faut l’accepter. "
Pas de passe-droit, pas de quartier – ça forge le caractère. Son talon d’Achille en début de saison ? Le tir. "J’étais trop excité, je ne contrôlais pas la tension, et ça devenait un calvaire."
...
Comment sortir de cette spirale négative ?
"C’est absolument misérable d’être coincé là-dedans. Mais cette année, j’ai réussi à m’en sortir, et j’en suis fier. La clé : prendre du recul, respirer, relativiser. Le biathlon, ce n’est pas toute la vie. Sinon, ça devient invivable", lâche-t-il.
Désormais, il aborde la performance avec plus de sérénité – toujours à fond, mais sans se laisser dévorer. Et puis, il y a eu ce déclic : le lâcher prise.
Quand les portes de la coupe du monde se sont fermées, Dale-Skjevdal a décidé de se donner de l'air. "J’ai fait ce qui me plaisait, sans me prendre la tête avec les exploits ou les échecs", raconte-t-il.
Exit la pression, place à la liberté. Pour débrancher, il a trouvé son truc : les Lego.
"Je construis des voitures de Formule 1, avec les instructions. Ça me vide la tête, c’est parfait "
Une astuce simple, mais qui lui redonne l’énergie mentale nécessaire pour rallumer la machine juste avant les courses, bien plus tard que précédemment.
Le résultat parle de lui-même. Avec sept victoires en IBU Cup et un retour réussi en coupe du monde à Pokljuka et Oslo, Johannes Dale s'est remis dans le jeu.
...
...