Gaspard Cuenot est né le 30 septembre 1991. Il pratique le ski de fond depuis son plus jeune âge, il a ensuite bifurquer vers le biathlon. Il sera ensuite imité par son frère Jules (né en 1994).

A son palmarès on trouve une 9e et 10e places acquises en 2010 lors des mondiaux jeunes à Torsby (Suède). Le Jurassien de La Brévine souhaite maintenant répéter ces exploits en juniors.

On le retrouve à l’interview :

En France le biathlon commence à fait son trou et devient de plus en plus populaire . En Suisse, ce sport reste encore très confidentiel, pourquoi ?

« C’est un sport assez nouveau en Suisse romande, il est plus médiatisé en Suisse allemande ceci est dû à la proximité de l’Allemagne. »

 

Malgré ce manque d’intérêt actuel, tu as choisi ce sport. Pour quelles raisons ?

« J’adore le ski et j’ai toujours aimé tirer avec une carabine. Je trouve la combinaison de ses deux disciplines très intéressante. De plus, vivant proche de la frontière française, j’ai été impressionné par les résultats des stars de Franche Comté tel que Vincent Defrasne ou Florence Baverel.

Le tir ajoute du fun dans le ski et rend ce sport passionnant. Il n’est pas rare que les entraînements finissent par des duels au stand tir, un contre un, tel un Western. »  

 

Quel a été ton chemin depuis vos débuts ? 

« Tout d’abord j’ai commencé le ski au sein du ski club La Brévine. Ensuite j’ai intégré les cadres du Giron Jurassien. Jusque là j’ai toujours fait du ski de fond. Ensuite je suis parti dans le sport-étude de Brigue. J’ai alors côtoyé certaines personnes (entraîneurs et athlètes) qui mon incité à commencer le biathlon. La même année j’ai intégré le groupe candidats de Swiss Ski. Ensuite je suis monté dans le cadre C. »

 

Comment se passe ton entrainement ?  Durée ? Type de séances ?

« La majeure partie de mes camps d’entraînement se déroulent à Andermatt, en Suisse-Allemande. C’est généralement des camps de sept jours, où nous effectuons du ski roue, de la course à pied, de la marche avec bâtons et du tir.

Sur une semaine de ce type, nous faisons entre 22-24 heures. Durant les semaines scolaires, nous effectuons les entraînements avec l’équipe du sport étude de Brigue. Quand nous rentrons à la maison, nous nous entraînons sur le stade Florence Baverel à Arçon. »

Avez-vous des contacts avec les biathlètes Français ? Vous entrainez vous de temps en avec eux ? Ou d’autres équipes ?

« J’ai la chance de pouvoir aller m’entraîner à Arçon, et là j’ai plusieurs fois croisé des grands noms du biathlon français. Mais sans vraiment s’entraîner avec eux. »

Comment se passe la cohabitation avec les biathlètes Suisses Allemand ? Est-ce une chance pour la Suisse d’avoir des champions venant d’horizons différents ?

« Les Suisses Allemands ont une mentalité différente de la notre. Il est intéressant de pouvoir s’entraîner avec eux car ils ont d’autres méthodes d’entraînement. La culture du tir est plus développée chez eux, on apprend beaucoup. Nous avons aussi la chance de pouvoir améliorer nos connaissances en allemand, les stages se transforment alors en de vrais séjours linguistiques. »

Quels sont tes points forts et tes points faibles ?

« Je suis un bon skieur mais le tir reste mon point faible. Je sais rester fort même quand la situation est difficile.  Il m’arrive de ne pas trouver le juste équilibre entre le sport et les études. Les week-ends de rentrée scolaire deviennent d’énormes études intensives. »

 

Après une longue préparation, tu abordes la prochaine saison avec quels objectifs ?

« Un top 10 aux Championnats du monde de biathlon en catégorie junior. Un top 10 aux Championnats d’Europe en catégorie Junior. »

 

A plus long terme quels sont tes rêves dans cette discipline ?

« J’ai toujours rêvé de finir une Coupe du Monde avec mon petit frère Jules et devoir se départager dans les 200 derniers mètres pour la victoire. »

Quels sont tes champions favoris ? et pourquoi ?

« Tarjei Boe : C’est un excellent skieur et c’est être fort mentalement dans les moments cruciaux. Il n’est pas arrogant et possède tout les caractéristiques pour être un grand champion. Il est le profil parfait du biathlète d’aujourd’hui. »