Aurélie Dabudyk est âgé de 23 ans et skie pour l'excellent club du Pays Rochois. Après avoir brillé lors des championnats de France d'été à Briançon, elle souhaite poursuivre sur sa lancée en passant tout d'abord le cap des épreuves de sélection. Objectif : skier en coupe du monde.

On retrouve la fondeuse à l'interview :

Aurélie, si tu devais donner une note à ta saison 2012 ?  

"Je vais me mettre un 13/20 .... Parce que j’ai un peu fait une saison en dents de scies, de belles courses et d’autres beaucoup moins bonnes… Je garde en mémoire les bonnes courses sur le circuit OPA, la Transjurassienne…

J’explique ceci en partie à cause de ma préparation qui avait été très perturbée avec ma fracture au coude ce qui m’avait fait perdre pas mal de force du haut du corps. Sur certain parcours cela ne m’handicapait pas mais sur d’autres je le ressentais avec un manque de puissance évident par moments…"

Tu as notamment été souvent sur le podium en OPA Cup, certainement de belles satisfactions ?

"Oui, les weekends en coupe OPA ce sont plutôt bien passés, monter sur un podium, quel qu’il soit procure toujours une certaine satisfaction. Le circuit OPA  permet déjà de bien nous situer, il y a du niveau et monter régulièrement sur le podium m’a tout de même montré que j’avais progressé.

Mon meilleur souvenir reste le skiathlon à Zwiesel, j’avais des sensations comme on n’a pas souvent sur les courses, les sensations que l’on rêve d’avoir chaque weekends mais qu’il est en réalité très rare d’avoir malheureusement, il faut donc en profiter quand elles se présentent !!  Une course ou tout nous parait plus facile, on prend seulement beaucoup de plaisir et au final il y a le petit plus…la victoire… !"

Maintenant l’étape suivante c’est vraiment de s’installer en coupe du monde ?

"Exactement !  L’an dernier je naviguais entre le circuit OPA et celui de la coupe du monde. Cette année je compte bien skier le plus souvent possible au niveau supérieur.

Ceci afin de pouvoir mieux gérer ma forme (être constamment à la recherche d’une performance pour remonter sur ce circuit m’a fait perdre pas mal de jus l’an dernier et lorsque l’on peut remonter en coupe du monde, on est parfois sur une forme descendante ou moins bonne que quelques semaines avant lorsqu’on cherchait ce précieux ticket…) 

De plus, cela permet d’atténuer la pression. Une pression qu’il est parfois difficile à gérer lorsque l’on sait que l’on a qu’une chance et que si on la rate, on ne sera pas sur la course suivante. Ce qui est très important ce sont les premières sélections…on verra !"

Ta préparation semble bien se passer comme en témoigne ta belle seconde place aux championnats de France. Une course très compliquée sur les pentes du Galibier. Comment s’est déroulé ton week-end à Briançon ?

Je n’avais donc fait aucune intensité durant l’été et je ne savais pas vraiment où je me situais physiquement…J’ai donc pris ces courses comme elles venaient. J’avais un peu peur du prologue du premier jour…Un effort très violent et pour une première intensité, je ne savais pas quelles sensations j’allais avoir… mais la course que j’affectionnais le moins c’est plutôt bien passée et les sensations étaient bonnes.

Le lendemain, le Galibier nous attendait. Je pars donc 4ème avec environ 30sec de retard sur la tête de course. Pour moi le but est de faire un bon chrono et de retrouver quelques sensations… Sur ce type de courses on se prend vite au jeu, on voit les concurrentes devant nous et on à cette petite envie en plus de donner notre maximum d’aller grappiller quelques places…  Au final je termine seconde avec le meilleur temps du jour et très contente d’avoir gravi les lacets de ce col mythique !"

As-tu augmenté tes volumes d’entrainement par rapport à l’an passé ?

"Oui j’ai augmenté un peu le volume afin d’essayer d’arriver avec une base correcte qui me permettra de mieux enchaîner les compétitions et de mieux récupérer au court de la saison. Et comme je l’ai dis auparavant je n’ai pas fais d’intensité cet été, j’ai optimisé mes séances de volumes, mis plus de qualité, en laissant les intensités pour l’automne."

On passe évidemment à tes objectifs, en détail, pour la saison à venir ?

"J'ai pour objectif cette année de faire des coupes du monde, prendre des repères et me sentir bien dans ces compétitions afin de devenir incontournable sur ce circuit.  Je compte également intégrer le top 30 le plus régulièrement possible."

Quelle est LA course que tu aimerais gagner au moins une fois dans ta carrière ? 

Beaucoup de courses font rêver. Certaines courses populaires par leur aspect mythique, l’ambiance festive de ces évènements… (Transjurassienne, Vasallopet…) En tant qu’athlète de haut niveau pour moi LA course qui me procurerait la plus grande satisfaction serait de gagner un 30km mais aux Jeux Olympiques !