Pour débuter cet interview, pourrais tu te présenter aux lecteurs de ski-nordique ?

« Je m’appel Baptiste Noel, je suis né le 10 janvier 1991 dans les Vosges. J’habite à la Bresse. J’ai débuté le ski de fond à l’âge 5 ans avec mon père puis je suis rentré au foyer de ski de la Bresse. J’ai appris le ski de fond au contact de Roland Mengin, d’Annick Pierrel et de Stéphane Vaxelaire au club. Je suis rentré par la suite en équipe des Vosges à partir de minime avec Bernard Cuny puis avec Guillaume Denardin et enfin François Faivre. J’ai intégré en 2006 le pôle espoir de Gérardmer où j’ai obtenu un Bac ES. Je prépare actuellement un DUT technique de commercialisation à Annecy. Cette année avec Romain Claudon et Igor Cuny nous avons monté un team pour nous financer sur les coupes du monde de rollerski : le « Rollerski Racing Team ».

Pourquoi avoir choisi le rollerski ?

« Le rollerski était avant tout pour moi, comme pour tout les fondeurs un moyen d’entrainement pour la saison estivale. Dans les Vosges nous avions Guillaume Denardin et Igor Cuny qui faisaient déjà des compétitions internationales et qui marchaient fort ! J’ai fait quelques courses et cela m’a beaucoup plu et c’est au contact d’Igor et de Guillaume que j’ai appris les techniques et que j’ai progressé. De plus le Rollerski est vraiment différent des formats et stratégies de course de ski fond. Avec la vitesse, l’aspiration joue un rôle majeur. Du coup il faut savoir se placer dans le peloton, jouer des coudes et enfin placer des accélérations vives pour sortir des groupes. En fait cela s’apparente à de la course cycliste ! C’est ça que j’aime dans ce sport. »

La saison a débuté fin juin à Bessans, comment tu juges ton début de saison ?

« J’ai fait un superbe début de saison. Je me sens bien, j’ai la forme. J’espère que cela va durer ! J’ai porté le maillot de rouge de leader de la catégorie junior durant 4 jours avant de me le faire reprendre par le norvégien Fossli. C’est vraiment beaucoup de bonheur de jouer la gagne à chaque course ! Je savoure en espérant que cela va durer, car la saison est encore longue ! »

Tous les regards sont maintenant tournés vers les Mondiaux en Norvège prévus mi-août. Quelles sont dans le détail tes ambitions ?

« Et bien oui, les Mondiaux en Norvège sont mes principaux objectifs ! Le niveau risque d’être très élevé car les norvégiens et les suédois feront courir leurs équipes juniors de ski de fond lors de ces championnats. Ajouter à la concurrence habituelle des coupes du monde, ça va faire du monde !!! Mais j’espère faire un podium sur la mass-start skate et des tops 5 en sprint et en montée de col classique. »

Depuis le début de saison tu fais partie des meilleurs juniors mondiaux en rollerski et tu seras logiquement un des favoris pour les médailles. C’est une pression supplémentaire ?

« Non ce n’est pas une pression supplémentaire. J’y vais certes avec des ambitions mais je ne me mets pas la pression. Je vais prendre les courses comme elles viennent et je vais profiter de cette belle semaine Norvégienne, l’objectif principal étant de me faire plaisir ! »

Skier en Norvège devant une foule de connaisseurs, voilà également une autre source de motivation ?

« C’est sûr ! ça va sans aucun doute être une sacrée fête ! ça va être génial de courir dans un pays où le rollerski est reconnu et apprécié ! Je pense que de telles conditions ne peuvent-être que transcendantes !!! »

On ne sait pas grand-chose de votre matériel. Combien coûte une paire de ski-roues ? Sont-ils différents pour le skating ou le classique ? Les pneus sont ils importants ? Combien de paires avez-vous à disposition ? Etc …

« Une paire de rollerski de skating de course, c’est à dire avec de bon roulement et des roues de compétitions coûtent environ 200 euros. Les skis roues classiques sont un peu plus chers. Les skis roues d’entrainement tournent autour des 130-150 euros.

Il y a des différences entre les classiques et les skates. Les classiques sont plus longs avec des roues plus larges mais d’un diamètre moins important que les roues de skate.

Oui le choix des roues est très important selon la qualité et l’humidité de la route.

Mon équipementier Stamina me fourni 3 jeux de roue de compétition par saison et je possède 2 paires de rollerski de courses en skate, une paire en classique. Et enfin plusieurs paires d’entrainement. »

Vous êtes de vrai spécialistes de rollerski alors pour vous la saison d’hiver sert elle uniquement à vous entrainer en vue de l’été ?

« Non je reste un fondeur avant tout, l’été j’effectue de grosse charge d’entrainement comme un spécialiste du fond en vue de préparer la saison hivernale. Même si désormais mon cœur balance plus vers les roulettes !!! »

Crédit photo : www.pierreteyssot.com