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Un beau geste signé Harald Amundsen

Pratiquer le ski de fond à haut niveau coûte de plus en plus cher et chaque jeune athlète doit aussi réflechir à la partie financière qui conditionne très souvent le reste.

Très peu d’athlètes parviennent à vivre de leur passion, grâce aux sponsors, sans devoir jongler avec un emploi qui grignote leur temps d’entraînement. 

Harald Oestberg Amundsen, vainqueur du général de la coupe du monde en 2024, devenu star dans son pays, a décidé d’agir en ce sens en créant, la saison dernière une bourse pour soutenir les fondeurs prometteurs âgés de 19 à 23 ans.

Financée par ses propres gains et les contributions de ses sponsors, cette initiative sympathique vise à aider certains jeunes espoirs.

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Quatre jeunes athlètes récompensés

En 2024, Hedda Bakkemo et Edvard Sandvik ont été les premiers bénéficiaires. Cette année, quatre nouveaux talents ont été récompensés : Ingrid Bergene Aabrekk, Emma Kirkeberg Mørk, Aleksander Elde Holmboe et Mathias Holbæk.

Chacun recevra 20 000 couronnes norvégiennes (environ 1 700 euros) en espèces, plus 20 000 couronnes en chèques-cadeaux pour du matériel, ainsi que quelques avantages supplémentaires.

Pour ces jeunes et leurs familles, cette somme, bien que modeste, change la donne. Mathias Holbæk, champion du monde U23 de la mass start classique à Schilpario en 2025, l’explique dans une interview accordée à VG :

« 40 000 couronnes représentent bien plus pour nous qu’on ne le pense. Pour ceux d’entre nous qui ne font pas partie de l’élite, il n’y a pas beaucoup d’argent à gagner.

Lorsque j’ai remporté l’argent aux Championnats de Norvège cet hiver derrière Harald, le prix était un bon d’achat de 500 couronnes chez un fleuriste.

Les prix sont limités et il est difficile de trouver des sponsors. Les familles n’ont pas toujours les moyens de subvenir aux besoins de leurs enfants. »

En Norvège, vu la concurrence, décrocher des sponsors est un casse-tête, et la situation financière du ski de fond s’est encore compliquée. La Fédération a dû supprimer récemment ses équipes nationales B et juniors pour réduire les coûts. 

Intégrer une équipe régionale est coûteux car les athlètes doivent débourser entre 40 000 et 50 000 couronnes par an (3 500 à 4 300 euros), sans compter les frais d’inscription, de transport et d’hébergement pour les compétitions.

Pour Amundsen, cette bourse est née d’une expérience personnelle. Avant de devenir un champion – médaillé d’or en relais et double médaillé individuel aux Championnats du monde de Trondheim l’hiver dernier, il a lui-même affronté ces obstacles.

« Je sais combien il est difficile de faire le choix de s’entraîner année après année, de reporter ses études, de rester chez ses parents et d’investir dans le sport.

Il faut du temps pour devenir bon dans les sports d’endurance. Trouver des sponsors n’est pas chose aisée, surtout au début. »

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