A quelques jours du début de saison et des premières épreuves de Bruskvallarna, Robin Duvillard nous résume sa saison 2011 qui se termine sur un bilan très satisfaisant.

« Oui c’était une très bonne saison. J'ai atteint la plupart de mes objectifs, notamment de marquer des points en classique, de me qualifier pour les finales de la coupe du monde et de refaire un top 10, mais j'aurai aimé mieux réussir mes mondiaux. Une médaille en relais là bas aurait été un truc de fou, mais c'est du passé maintenant, l'expérience était belle et ça me donne envie de travailler dur pour revivre des moments comme ça. »

Justement du côté des entrainements tu as peut-être augmenté ton volume de travail avec la mise en place d’une nouvelle organisation au sein de l’équipe ?

« Cette année, notre staff a évolué; Patrice Paquier est arrivé et il nous apporte des choses en plus, notamment en musculation et sur les séances d'intensité, sans pour autant changer notre mode de fonctionnement qui a amené l'équipe jusqu'ici. Les bases restent les mêmes, on a juste cherché à améliorer certains points qui nous semblaient être représentatifs de nos faiblesses hivernales. Pour ma part, j'avais envie d'un nouvel arrivage dans le staff, d'entendre un autre discours, et d'avoir une personne extérieure à notre sport, sans pour autant qu'il soit étranger ni à l'endurance et ni à la glisse. Christophe Deloche est toujours là, et avec Patrice on a un duo équilibré entre technique et physique, continuité et nouveauté, c'est une bonne chose et l'ambiance est au top dans notre groupe rajeuni! »

« J'ai augmenté mes heures en essayant d'approcher les 800 heures sur l'année, et j'ai cherché à garder le même cap dans ma préparation que l'an passé. Pour progresser encore en classique, les séances d'appuis mises en place par Patrice et le stage sous le tunnel d'Oberhof devraient compter. Et j'ai modifié l'approche de ma préparation mentale pour essayer de gagner encore des petites secondes dans les moments durs de la course. »

Duvillard

Que dire de plus sur la période de préparation, tu as connu des ennuis ou tout a fonctionné comme sur des « roulettes » ?

« Tout s'est bien passé jusqu'à mi septembre, où j'ai eu une contracture à la cuisse qui m'a perturbé 3 semaines. Tout semble être rentré dans l'ordre maintenant et je suis dans les clous sur mes heures donc pas d'inquiétude à priori. »

 

Au niveau du matériel tu fais confiance à Rossignol, pour quelles raisons ?

« Je skie sur Rossignol depuis toujours et je ne compte pas changer, j'ai du matos très performant et un service de proximité puisque j'habite à 1h de l'usine de Moirans. C'est un plus et j'apprécie cette facilité d'échange et de réaction si besoin. J'ai pas mal d'amis qui y travaillent aussi, donc je me sens en confiance et bien entouré, c'est important pour réussir. »

Robin Duvillard est arrivé en Suède tard dimanche soir avec l’équipe de France A avec une envie énorme de retrouver enfin la neige, enfin au moins un petit peu de neige en attendant mieux.

« Ces dernières semaines, et jours, sont  toujours très particulièrs car il y a de l'impatience, de l'appréhension aussi, mais il ne faut pas oublier de continuer à travailler encore car l'hiver sera long et il ne faut pas baisser les heures trop tôt mais avec l'expérience j'apprend à le gérer plus sereinement. »

Tout cela nous amène évidemment à parler de tes objectifs ?

« C'est sûr que le Tour de Dki sera le gros objectif de la saison, mais le calendrier me plaît beaucoup cette année, il y a de belles étapes avec des courses qui peuvent m'être favorables donc j'y accorderai autant d'importance que le Tour. L'objectif pour moi sera de grimper encore dans la hiérarchie mondiale en étant régulier sur l'ensemble de la saison et de saisir ma chance pour claquer un gros coup. »

Plus en détail cela donne quoi ?

« Le début de saison sera très axé skating donc je vais tout faire pour être en forme rapidement et engranger de la confiance et des points coupe du monde. A la différence des deux saisons passées, il y aura plus de courses en skate donc j'aurai de quoi m'exprimer mais je compte aussi continuer ma progression en classique donc il y a beaucoup d'étapes qui  me motivent, mais Beitostolen, Davos, le Tour et Rybinsk seront mes privilégiées. »

Photo : Nordic Focus