La doubiste avait crée la surprise en remportant le sprint en 2006 à Turin. Retraitée depuis 2007, elle est à Vancouver en tant que consultante pour la chaine Eurosport.

Elle se souvient avec plaisir du jour elle a remporté l’or olympique, une compétition qui aura changé sa vie. Florence Baverel évoque ensuite le sprint de samedi en donnant ses préférences à Neuner et Olofsson.

Quel souvenir gardez-vous de cette journée?
 "Ma première réaction a été la surprise et l'incrédulité. Je ne m'y attendais pas. Pas sur cette course-là. J'ai eu du mal à y croire. J'ai attendu la dernière skieuse pour y croire. Même quand la dernière était arrivée, je n'y croyais pas. Pour moi, c'était un peu irréalisable, (le titre) était pour les autres. Ensuite j'ai pris conscience. J'étais tellement surprise que je me suis pas rendu compte du tourbillon dans lequel j'étais entraînée. Tout s'enchaîne... Les médias, la récupération, la cérémonie des médailles. Tu te contentes de suivre."

 Qu'est-ce-que cela a changé dans votre vie ?
  "Financièrement, il y a d'abord la prime de l'Etat de 40.000 euros et il y a aussi les partenaires. J'ai continué (ma carrière) seulement un an après les Jeux, alors sur le long terme, cela n'a pas changé grand-chose sur le plan financier. C'était un plus. Pour le reste, je n'allais pas chercher à travers le sport la reconnaissance. Mon bonheur est d'avoir réussi dans ce que je faisais. Faire la course parfaite le jour-J, c'est un sentiment génial. Le fait d'être championne olympique m'a certainement aussi aidé à devenir consultante TV . Je ne sais pas s'ils m'auraient demandé si je n'avais pas gagné. Ca me plaît, car cela me permet aussi de rester dans le milieu."

 Qu'avez-vous fait juste après votre titre ?
 "Après Turin, je m'étais posé la question de la retraite. Mais voir si je pouvais assumer mon nouveau statut m'a motivée pour repartir une saison. Je me suis éclatée. Cela a été l'une de mes meilleures saisons. J'avais encore beaucoup d'envie. Mais il y avait l'âge et il y avait un projet de maternité. Ma fille est née en septembre 2008. J'ai aussi continué mon contrat avec l'armée. Je suis au recrutement, on va dans les lycées pour donner des infos."

 Qui voyez-vous vous succéder ?
"L'Allemande (Magdalena) Neuner est bien, ou (la Suédoise) Anna Carin Olofsson. Ce sont les deux plus rapides en ski. Même s'il y a beaucoup de prétendantes potentielles. C'est un tracé facile et quand on voit Neuner à Anterselva sur le même type de tracé (1re de l'individuel et du sprint et 2e de la poursuite en janvier)... Quand on est fort en ski, on réussit en biathlon. Sandrine (Bailly) est souvent passée à une balle près de belles choses, alors là peut-être... Pour les Françaises, c'est quand même plus le relais. Derrière les Russes et les Allemandes, les Françaises sont les plus homogènes." (avec AFP)