Cyril, comment tu te sens au moment à quelques jours des championnats de France d’été ?
« Je me sens bien, le petit mois de récupération après l’hiver ma vraiment fait du bien et depuis je m’entraîne avec une grosse envie pour la prochaine saison. »
Un petit retour sur ton hiver 2009, comment tu juges ta saison ?
« Avec deux places dans les dix premier aux Championnats du monde (5e en Team sprint avec Jean-Marc et 10e en sprint) je peux dire que ma saison a été bonne. Ma plus grande satisfaction est que même si pour l’instant, je suis plus dirigé vers le sprint, je progresse en distance est ça c’est bon pour la suite. »
Contrairement à 2008 tu as cette fois réussi tes meilleures perfs en skating avec une 7e place à Duesseldorf et une 10e aux mondiaux. Tu avais particulièrement travaillé ce style pour briller à Liberec ?
« C’est vrai que j’ai travaillé un peu plus le skating que les autres années mais cela n’étais pas forcément pour briller à Liberec mais plutôt pour essayé de suivre le chemin que je me suis fait, c’est à dire devenir un skieur complet… »
C’est d’ailleurs ce que tu as fait avec des mondiaux de très bonne facture, 10e en sprint individuel et 5e du Team Sprint avec Jean-Marc Gaillard, la médaille était toute proche. Qu’est ce qu’il t’a manqué pour monter sur le podium ? De l’expérience ?
« C’est vrai que la médaille était toute proche mais il faut bien se dire que le sprint, c’est ça, ça se joue à rien. En sprint, je fais 10, je manque de peu la finale mais combien la loupe de peu… Beaucoup !! En team sprint on fait 5, Jean Marc à fait une super course moi il me manque encore un petit truc pour monter sur un podium, devant ça va très vite je ne pense pas que se soit de l’expérience mais peut être plus de la puissance. Je suis tout simplement en dessous des meilleurs, 5ème et 10ème c’est pour l’instant les places qui sont à ma portée ensuite pour monter sur un podium il va falloir encore travailler un petit peu !! »
Tu sembles vraiment apprécier les courses d’un jour puisque deux ans avant à Sapporo tu te classais 11e et 12e ? C’est très encourageant avec les prochains JO tout cela ?
« Tout au long de l’année, je m’entraîne pour atteindre mes gros objectifs… Les JO et les championnats du monde en font partie bien sûre, pour l’instant ça me réussi et j’espère que ça continuera !! »
Vancouver ce sera un sprint individuel classique, on sait que tu peux vraiment bien faire dans cette technique. Que penses-tu de ces pistes canadiennes que tu as découvertes en janvier dernier ? Est-ce que cela correspond à tes points forts ?
« La piste du sprint a un profil plutôt montant, normalement tout le monde devrait partir en classique est non en poussée, cela me conviendra mieux, mais bon je suis allé là-bas en janvier dernier est ma course, je l’ai loupée donc on verra tout ça au moment voulu en espérant que tout se passe bien cette fois ci... »
L’an passé, beaucoup se sont « plaints » de la monotonie des épreuves de sprint avec Hattestad et les Norvégiens quasi imbattables. La FIS souhaite rallonger les distances maximales et durcir les parcours afin de favoriser la concurrence et les fondeurs allround, qu’en penses-tu ?
« La FIS a déjà rallongé les sprints cette année est-on a pu s’apercevoir que c’était toujours les mêmes skieurs qui étaient devant. Je ne pense pas que ce soit la meilleure solution même si pour moi cela me conviendrait mieux. Hattestad était sur une autre « planète » cette année, il était vraiment fort, est que se soit 1km 400 ou 2km, je pense qu’il aurait quand même gagné la coupe du monde de sprint, la preuve c’est que même sur les teams sprint il a souvent gagné ou joué la gagne !! La Norvège est très forte. »
On te connait comme sprinter, mais quid des courses de distances ? Est-ce que prochainement on te verra sur ce type d’épreuves avec des ambitions ?
« L’objectif de cette année sera pour moi le sprint et le team sprint des JO mais c’est pas pour autant que je laisserai tomber les épreuves de distances. Je n’ai pas envie d’être considéré comme un sprinteur mais plutôt comme skieur complet, donc je vais travailler dans ce sens-là en espérant qu’un jour, je me fasse une place au sein de notre équipe... »
La polyvalence semble devenir une qualité indispensable pour récolter des lauriers au plus haut niveau. On a vu Cologna et Northug briller dans toutes les disciplines. Est-ce que ces deux champions sont des exemples pour toi ?
« Bien sûr que c’est des exemples, c’est les deux meilleurs skieurs de cette année donc je peux que m’en inspirer. Avec les tours de ski, la polyvalence devient une qualité indispensable, ça tombe bien je travaille dans ce sens-là...! : »)