Claire Breton est née le 23 juin 1985, elle skie pour le comité du Dauphiné et son club du Vercors. Agée maintenant de 26 ans, cette biathlète connait une éclosion plus tardive que la majeure partie de ses coéquipères des équipes de France.
Elle a connu le niveau mondial pour la première fois en décembre 2010 à Östersund. Depuis elle a été aligné au total six fois en coupe du monde avec pour meilleure place un 18e rang sur le 15km de Ruhpolding. Malheureusement pour elle sa seconde partie de saison aura été moins bonne et devra, du coup, se contenter de skier en IBU Cup.
C'est donc une saison mitigée qui s'est achevée pour Claire Breton : "Les mois de recul m’ont permis avant tout de repartir à 100% aujourd’hui, la saison dernière est déjà loin les choses positives me boostes et les négatives vont me servir de leçon et me permettre d’avancer."
Des résultats qui ne lui permettent pas d'intégrer l'équipe A, elle doit se contenter du groupe B avec Jakmine Baud, Florie Vigneron et Laure Bosc. Mais cela ne l'empêche pas de travailler sérieusement. "Depuis la reprise je privilégie l’envie autant dans la durée que dans l’activité, je suis essentiellement sur Villard de Lans et je fais VTT, vélo de route course à pied et de la musculation." nous explique la Dauphinoise qui sait très bien quels sont les points à travailler pour regoûter au plus haut niveau.
"Sans aucun doute le tir car mes moyennes de réussite sont bien trop loin des 85% (minimum pour performer sur la coupe du monde) !!! Puis continuer ma progression physique."
Justement, tu as débuté en coupe du monde cet hiver, tu as été impressionnée ?
"Disons que le manque d'habitudes se sent beaucoup et l’organisation des journées coûte un peu plus que lorsque l’on connait le procédé, les stades, le groupe…c’est un rythme et des points de repères à acquérir. Impressionnée !!! non, je me suis dit « enfin » !!!"
Claire Breton doit maintenant travailler avec le groupe B et les occasions de croiser ses collègues Brunet, Dorin et consoeurs seront rares : "Je suis précisément dans le groupe B avec Julien Robert en tant que responsable du groupe, l'entraineur de tir c'est J-P Amat et Gaël Gaillard s'occupe du physique. Nous avons une cinquantaines de jours de stage dans l’année dont un en commun avec les A à Bessans."
Tu as des modèles parmi les biathlètes en activité ? En retraite ?
« J’ai plusieurs modèle cela dépend des qualités de chacun d’entre eux mais LE modèle qui à toujours été là, c’est Raphaël Poirée. Je suivais vraiment ses courses, il ma donné cette envie et nous montrait chaque jours que le travail paye. Avoir l’occasion de le voir de temps en temps s’entrainer dans le Vercors c’était très motivant aussi. »
La perspective d’une coupe du monde au Grand Bornand, voilà qui doit te donner une sacré motivation ?
« Oui c’est sur que pour avoir participé à l’Ibu Cup cela donne vraiment envie d’y retourner d’autant plus que se sera une coupe du monde ! Mais ce n’est pas la seule motivation de la saison prochaine. »
En dehors de cette étape Française, quels sont tes objectifs pour l’hiver à venir et pour la suite de ta carrière ?
« Pour l’hiver prochain ce sera de ne pas refaire les mêmes erreurs que la saison dernière et tenir le rang de décembre à mars, maintenant je connais et je sais à quoi m’attendre. »
Terminons avec l’aspect financier. Je crois que tu n’as pas de contrat à la douane ou à l’armée, alors comment fais tu pour joindre les deux bouts ?
« Pour joindre les deux bouts j’ai depuis toujours travaillé durant l’été sur des jobs divers. Je bosse également depuis deux ans avec Thierry Dusserre et le comité du Dauphiné pour l’entrainement des jeunes du pôle espoir de Villard de Lans. »