Rémi avant de parler biathlon, on t’as vu à la TV lors d’un jeu sur TF1 , comment tu as vécu cette nouvelle expérience ? Tu prévois d’autres apparitions à l’avenir ?
"C'était très bien mais stressant!! il vaut mieux prendre un départ de course!! Il faut arriver à faire abstraction des caméras pour se concentrer sur les questions ce qui est parfois difficile. Ce fut une expérience enrichissante sur le fonctionnement d'une émission de jeu TV. Par contre non, je n'en prévois pas d'autres car cela prend du temps et puis il n'y aurait plus le petit frisson de la découverte. Maintenant ce qui serait sympa c'est que mes futures apparitions se fassent tout l'hiver sur Eurosport !!"
Retour sur la saison dernière ou tu as skié très souvent sur le circuit IBU Cup , quel était ton bilan ?
"C'est vrai que j'ai fait toute ma saison en IBU Cup où j'ai réalisé de bonnes courses. Il m'a manqué cependant un petit déclic au niveau du tir pour me permettre d'aller sur la coupe du Monde. Des regrets aussi sur les championnats d'Europe ou aucun senior Français n'étaient engagé faute de budget et là faute aussi à un planning chargé. On s'est rattrapé cependant sur l'IBU Cup de Canmore au Canada ! Bilan donc mitigé, mais cette saison m'a montré qu'il ne manque pas grand chose pour se retrouver tout devant en IBU et que la Coupe du Monde n'est pas si loin. Il faut simplement faire le boulot !"
Le circuit IBU Cup est de très bon niveau mais il reste peu médiatisé, n’est ce pas gênant pour un athlète de haut niveau « ce manque de reconnaissance » ?
"C'est vrai qu'on cherche toujours plus de reconnaissance quelque soit le circuit mais l' IBU Cup ce n'est pas la Coupe du Monde. C'est surtout les médias français qui ne jouent pas tout le temps le jeu car d'autres nations retransmettent les courses en différées. Mais c'est le cas pour beaucoup de sports, seules les Coupe du Monde sont médiatisées et les circuits secondaires sont délaissés. On en est conscient mais c'est le jeu. Et puis si j'avais voulu de la reconnaissance je n'aurais pas fais du biathlon! "
Que te manque t’il pour intégrer cette équipe de France A de plus en plus épatante ?
"Oui vraiment épatante, ils sont tous capables d'aller chercher des podiums en coupe du monde. Ca ne laisse plus beaucoup de place ! Ce qu'il me manque c'est d'enchainer des bons tirs sur les courses importantes. Physiquement il faut gagner du temps sur les skis parce que devant ça va très vite. En gros il faut que je skie fort, que je tire vite et bien !"
Le systême des quotas de l’IBU empêche aussi la France d’aligner plus de skieurs, tu trouves ça bien ?
"Je pense que ces quotas créent de l'émulation au sein des équipes et permettent de nous tirer les uns et les autres vers le haut. Après quand on reste sur la touche c'est sur qu'on aimerait qu'il y ai plus de places. Cela nous apprend aussi à gérer des courses avec une certaine pression et à trouver des solutions pour dépasser ce souci."
Quelles ont été tes priorités durant la préparation ?
"J'ai surtout axé le travail sur le ski à roulette et sur la musculation. Jai fais attention à ne pas trop en faire tout le temps, bien marquer les temps forts de volume et marquer les temps faibles par du repos complet. Au niveau du tir, j'ai changé de crosse en début d'été donc il a fallu reprendre ces repères et passer beaucoup de temps avec la carabine en plus de ma famille :)!"
On termine avec évidemment tes objectifs détaillés pour cet hiver ?
"Mes objectifs sont simples : intégrer la Coupe du Monde dès les sélections fin octobre qui auront lieu à Arçon en ski-roues. Je veux vraiment gouter à la Coupe du Monde cette saison et le plus longtemps possible ! Si non, performer en IBU Cup et bien sûr les championnats d'Europe avec le relais qui est un des gros objectifs !!"
La victoire de tes rêves ce serait laquelle ? Et pourquoi ?
"Sans hésiter l'étape de l'Alpe d'Huez sur le Tour de France pour faire comme Pierrot (Pierre Rolland) !