Enora Latuillière fait partie des espoirs de l'équipe de France féminine. Considérée à juste titre comme une biathlète rapide sur les skis, elle rencontre plus de difficultés face aux cibles.

Consciente de ses forces et de ses faiblesses, elle a cet été encore beacoup travaillé pour continuer sa progression en souhaitant être épargné par des soucis de santé qui l'ont freiné l'hiver dernier.

On l'a retrouve à l'interview :

Enora, quel bilan as-tu tiré de ta dernière saison ?
 
"Je tire un bilan assez négatif de ma dernière saison, à cause d’un « petit » contre temps en tout début d'hiver. J’ai du me faire opérer des deux tibias mi-décembre, et donc m’arrêter pendant un mois. Ce qui ne m’a pas permis d’être présente aux sélections, et donc de participer aux championnats du monde junior et championnats d’Europe, mes objectifs principaux ! Je pensais quand même retrouver de bonnes sensations sur les skis plus tard dans la saison mais malheureusement ça aussi ce fut raté, j’ai mis du temps à retrouver mon niveau de ski, et avec un niveau de tir très moyen, cet hiver s’est terminé avec peu de points positifs. Même si je pense que cette saison m’aidera pour plus tard : apprendre à accepter la défaite et savoir rebondir !!"
 
Quelques mots sur  ta préparation estivale ?  
 
"En sortant d’une saison comme ça, je ne pouvais qu’avoir une grande motivation pour la suite. Mais pour continuer sur ma lancée, j’ai bien commencé ma préparation estivale avec un  accident quelque peu absurde, entrainant une légère fracture de la clavicule. Heureusement j’ai vite récupéré, et pu établir une bonne préparation en augmentant légèrement mes heures mensuelles d’entrainements physiques, avec un travail de musculation plus long et plus intensif. Et au niveau du tir, j’ai pu revenir vraiment aux bases pour chercher de la régularité…"
 
Comment se compose pour toi une semaine type d’entrainement ?
 
"Les semaines d’entrainements varient vraiment durant le mois : entre les semaines de récupération à 8h où le plus souvent je mets un bloc de 3 jours de repos complet, et les 4 jours suivants avec une petite charge d’entrainement, pour bien récupérer. Et les semaines de volume à 20h, où je m’entraine matin et après-midi en me laissant une ou  deux demi-journées de repos. Il y a bien sûr des semaines intermédiaires."

As-tu décidé  de travailler différemment par rapport à l’été passé ?
 
"Malgré un changement de groupe d’entrainement, j’ai pu travailler en continuité avec le travail de l’été dernier grâce à Lionel Laurent et Baptiste Desthieux avec qui j’avais déjà travaillé auparavant.
 
Et comme je l’ai expliqué juste avant j’ai augmenté mes heures mensuelles, changé légèrement les séances de musculation et ralenti mon rythme de tir par rapport à l’été passé, en revenant aux bases."
 
L’hiver se rapproche à grand pas alors on aimerait évidemment connaitre le détail de tes ambitions ?
 
"Cet hiver j’aimerais réussir à mettre en place le travail que j’ai fais cet été sur les skis et sur le pas de tir pendant les entrainements, et surtout pendant les courses. Et étant dans ma dernière année juniors, mon objectif principal pour cet hiver est évidement de me sélectionner aux championnats du monde junior, et d’y performer. J’aimerais aussi monter assez régulièrement sur le circuit IBU Cup pour emmagasiner un maximum d’expérience pour la suite. "
 
Quelle est LA course que tu rêves de gagner au moins une fois dans ta carrière ?
 
"Je ne saurai pas vraiment dire UNE course que je rêverais de gagner plus qu’une autre, mais je sais que les JO font partie de mes principaux objectifs dans un avenir plus ou moins proche, alors c’est certain qu’une médaille autant en relais que en individuel fait rêver !!!"