Jean-Baptiste Grange, qui s'élancera mardi à Zagreb avec le dossard rouge de leader de la Coupe du monde de slalom, estime que la tenue "d'épreuves dans des grandes villes comme Paris et New York serait bien pour le ski" après celle organisée vendredi en plein coeur de Moscou.

Une idée qui nous parait vraiment interessante avec en plus du ski alpin, l’organisation d’un sprint de ski de fond comme cela a été fait à Grenoble, un grand week-end de ski au cœur de Paris, voila qui aurait de l’allure et qui interesserait les médias nationaux puis les sponsors.

C’est d’ailleurs avec ce type d’évenements que le ski deviendra plus médiatique et populaire dans notre pays, il faut absolument s’ouvrir et aller vers le public car en France on a tout ce qu’il faut pour faire des sports d’hiver des sports nationaux , on a les plus grands domaines skiables du monde, on a des grandes stations, on a des grands champions dans toutes les disciplines et on a des compétences .

 

Comment avez-vous vécu le slalom parallèle de Moscou, un événement promotionnel qui n'avait pas de valeur sportive mais où 16 des meilleurs skieurs du monde étaient présents ?

"C'était une très belle expérience. Déjà pour découvrir une partie du monde où nous allons très peu. Nous avons pu visiter le Kremlin et manger avec le premier ministre russe Vladimir Poutine. Ensuite parce que nous étions qu'une poignée d'athlètes. Nous avons pu échanger et communiquer sans pression, chose rare car d'habitude, chaque équipe est dans son hôtel. Là il y avait une belle ambiance. L'épreuve était exceptionnelle avec cette rampe installée devant l'université. D'autres skieurs sont allés le lendemain à Sotchi avec Poutine en jet privé, mais Julien Lizeroux et moi, sur conseils des entraîneurs, sommes partis directement sur Zagreb. Cette expérience a aussi permis de briser l'enchaînement des courses. Après Alta Badia, j'étais un peu lassé par le fait de faire et défaire le sac. Or cette lassitude a disparu. En cela, c'était bénéfique. Et entre skieurs, nous nous disions que s'il pouvait y avoir un petit circuit avec des épreuves dans les grandes villes comme Paris et New York, ce serait bien pour le ski."

 Janvier est le mois du slalom avec six courses au programme. Comment tenir le coup jusqu'aux Championnats du monde à Val-d'Isère en février ?

 "L'enchaînement va être important à gérer. Tactiquement, il faut soigner la récupération, et prendre les courses les unes après les autres. Je sais que je suis bien en place, que je skie bien. Les Mondiaux, je n'y pense pas vraiment encore. Quant aux impasses, la seule que je peux faire, ce serait de ne pas courir le combiné de Kitzbühel (Autriche). La décision sera prise en fonction du résultat au combiné de Wengen (Suisse)."

Quel bilan tirez-vous de la partie 2008 de la saison ?

 "Il est très bon. Je m'étais fixé comme objectif en super-combiné et en slalom d'aller jouer devant, et c'est ce que je suis en train de faire. En géant, j'ai envie de monter dans cette discipline à un très bon niveau. Je suis dans les 15 et ça va me permettre d'aller jouer avec les meilleurs. Au classement général de la Coupe du monde, je suis en bonne place. Maintenant, il reste à peu près deux tiers de la saison, il ne faut pas tirer des conclusions hâtives."

(avec AFP)

 

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