L'ancien champion norvégien Vegard Ulvang est un homme très influent dans le fond mondial, il travaille pour la FIS et s'est récemment penché sur la discpline du sprint.
L'objet de cette étude c'est de voir ce que l'on peut faire pour que cette discipline garde tout son interêt. Car depuis cinq ans on remarque que les norvégiens, surtout, et les suédois gagnent quasiment toutes les courses.
"On a souvent vu six norvégiens en finales et cela n'est pas bon pour l'interêt du sport, il est simple de comprendre que le téléspectateur qui n'est pas de la Norvège ne s'interesse pas " explique Ulvang. D'ailleurs du coté des TV on semble se lasser puisque la toute puissante TV allemande, déçue par l'absence de résultats de ses fondeurs en sprint, ne souhaite plus retransmettre de sprint en direct.
Du coup et pour anticiper ce genre de problêmes, la FIS a pris la décision d'augmenter la distance maximale d'un sprint à 1800m au lieu de 1600m afin de donner aux organisateurs la possibilité de créer une montée et aussi afin de donner la possibilité à des fondeurs de distance de marquer des points, comme l'a fait Cologna ce week-end.
Cette augmentation de la longueur maximale a peut être permis à d'autres nations de se mettre en évidence car à Kuusamo et à Davos il y avait respectivement cinq pays et quatre pays en finale.
Ulvang souhaite éviter la spécialisation à outrance, car en dehors de la Norvège, de la Suède et de la Russie , aucun pays n'a les moyens d'entretenir une équipe de sprinters.
" Dans le futur, un sprinter devra être capable de briller sur des distances de 1000m à 5000m, comme un fondeur de distance doit le faire entre 15km et 50km" termine Ulvang qui ne cache pas que cela se passe mieux du coté féminin avec les meilleures mondiales qui parviennent à marquer des points dans toutes les disciplines, ce qui est beaucoup mieux pour l'interêt du ski et du public.
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