Ladina Meier-Ruge est née le 2 mars 1992, elle vit dans le Haut-Valais (partie Allemande) et skie pour le club d’Obergoms. Elle appartient au cadre C de Swiss Ski et s’entraine également avec Ski Romand malgré que le Suisse Allemand soit sa langue natale, Haut-Valais oblige.
Cette skieuse a débuté le biathlon sérieusement il y a un an. Auparavant elle pratiquait bien évidemment le ski de fond.
« Oui d'abord j'ai faisais seulement du ski fond et j’ai intégré le sport-études de Brigue, c’est là-bas que j’ai connu ce sport. Au printemps 2010, j'ai décidé de faire entièrement confiance au biathlon parce que j'ai été enthousiasmé par ces caractéristiques. Les résultats ont été étonnamment bons cet hiver et j'ai été capable de me qualifier pour les Championnats du monde junior en République tchèque. Ce printemps finalement je suis été sélectionnée en équipe nationale junior. »
Pour quelles raisons as-tu choisi laisser tomber le fond ?
« Le biathlon exerce une fascination avec deux sports totalement opposés. Le tir est une excellente alternative au ski de fond et demande une forte base mentale. Enfin, on fait ce sport tout simplement parce qu’on l’aime. »
Grâce à tes qualités tu as rejoint l’équipe nationale. Comment se passe ton entrainement ?
« Je suis actuellement au collège Sanctus Spiritus à Brigue qui est un centre national pour le ski et le biathlon. Au printemps 2012, je ferai la maturité (l’équivalent du BAC). L’entrainement se déroule principalement pendant les heures d'école mais le collège nous donne des horaires adaptés. Je m'entraîne tous les jours selon un plan établi par mon coach. »
Quels sont tes points forts et tes points faibles ?
« Ma faiblesse c’est le tir, je ne suis pas assez régulière car j’ai débuté il y a tout juste un an, je manque logiquement d’habitudes. Ma force est certainement dans le domaine mental. Je suis très ambitieuse et je suis toujours motivée pour m’entrainer et faire des compétitions. »
Comment se passe la cohabitation avec les biathlètes Suisses Allemands ?
« L'esprit d'équipe est très bien. J'aime partir en stage car nous sommes solidaires et l’ambiance est bonne. Toutefois on note une certaine rivalité entre les Romands et les Alémaniques mais en fait on se sert de cela pour se motiver et progresser.
Il y a aussi des biathlètes allemandes qui viennent souvent à Andermatt (camp de base du biathlon Suisse) s’entrainer. Cela nous apporte beaucoup, on échange avec elles et on apprend beaucoup. »
Tu abordes la prochaine saison avec quels objectifs ?
« Le truc le plus important c’est les championnats du monde juniors en Finlande. Là-bas je veux être performante. C’est l'objectif principal. Je tiens également à parvenir à une stabilisation dans l'exercice du tir. »
A plus long terme quels sont tes rêves dans cette discipline ?
« Faire une médaille aux Jeux olympiques. »
Quels sont vos champions favoris ? et pourquoi ?
« Ole-Einar Bjoerndalen. Il a gagné tellement de choses , c’est un grand champion ».
En France le biathlon commence à fait son trou et devient de plus en plus populaire grâce aux exploits de nos champions. En Suisse, ce sport reste encore très confidentiel, pourquoi ?
« La Suisse a une longue tradition de ski alpin en compétition. Par conséquent, il est difficile pour les autres sports d'hiver de s’établir chez nous. Le biathlon Suisse n`a pas eu toujours une infrastructure professionnelle comme aujourd'hui mais je pense que notre biathlon possède un gros potentiel, parce qu'il est un sport passionnant et exaltant »
Avez-vous des contacts avec les biathlètes Français ?
« J'ai rencontré à la Coupe du monde junior, plusieurs biathlètes français. On ne s’est jamais entrainé ensemble, mais ce serait une bonne idée pour l'avenir. »